Plan santé: que sont les centres de premiers soins (CPTS) que Macron veut développer?
Emmanuel Macron et Agnès Buzyn, ministre de la Santé, présentent ce mardi matin un plan santé qui veut encourager le développement de CPTS pour désengorger les urgences des hôpitaux.
Le plan santé, présenté ce mardi matin par Emmanuel Macron et Agnès Buzyn, a notamment pour ambition de désengorger les services d'urgence. Les médecins de ville seront incités, notamment financièrement, à prendre davantage de patients. Les médecins seront aussi incités à s'organiser en "communauté de santé" sur un territoire.
Le plan santé devrait prévoir la création d'un établissement de taille intermédiaire entre le cabinet généraliste et le CHU : le "centre de santé de proximité", qui doit également aider à désengorger les urgences. Leur nom : les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Il en existe déjà 200 sur tout le territoire, mais seules la moitié sont actives.
"C'est l'intermédiaire parfait pour tout ce qui est petits bobos"
Il existe déjà des structures alternatives entre un service des urgences traditionnelles et le cabinet d'un médecin généraliste.
La petite ville d'Aunay-sur-Audon, 3000 habitants dans le Calvados, a mis en place depuis le 29 mars 2016 un Centre de Premier Soins : un service d'urgence non vitales, ouvert seulement la journée.
On y a croisé Myriam, qui a débarqué vers 19h dans ce centre de soins. Grosse foulure de la cheville à priori. Petit bobo dit-elle, qui ne méritait pas d'aller dans de vraies urgences.
"J'ai hésité moi-même, on se dit c'est pas assez grave. Puis on se dit il faut quand le faire voir à un professionnel. Ici c'est l'intermédiaire parfait pour tout ce qui est petits bobos"
"Ca peut désengorger les urgences"
L'accueil est assuré de 8h30 à 19h30, pour soigner les grippes, les fractures, les piqûres d'abeille. Pas d'urgence vitale, mais un service indispensable pour le médecin Meyer Semhoun.
"Ca peut désengorger les urgences dans lesquelles 80% des interventions sont de la petite traumatologie, de la médecine de ville car les médecins ne peuvent pas prendre de patients supplémentaires."
Il faut les multiplier ces structures dit le médecin. Et il en est persuadé, il y aurait des candidats pour venir pratiquer, pour la variété des interventions. Une vingtaines de patient par jour ici, moins d'une heure d'attente. Service idéal donc, service aux habitants, aux urgences voisines, et aux médecins de ville.
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