Plan transports: "Il est urgent de remettre en état les réseaux d'infrastructures existants"
Le plan transports pour les 10 ans à venir choisit de donner la priorité à l'entretien des réseaux existants, routiers, ferroviaires et fluviaux et aux transports du quotidien.
Plus de 13 milliards d’euros d’ici à 2022 et plus de 14 milliards pour les cinq années suivantes. Elisabeth Borne a présenté ce mardi les grandes orientations du gouvernement en matière d’investissements dans les transports.
Plusieurs projets de nouvelles lignes TGV vont être étalées dans le temps. Rendez-vous en 2037 par exemple pour la ligne Bordeaux-Toulouse. Mais la priorité pour le rail, comme pour la route, c’est l’entretien et la rénovation de l’existant.
"Sur les routes, on s’est rendu compte que le sous-investissement, était problématique"
En réalité, c’est même une nécessité, explique Philippe Duron, le président du Conseil d'Orientation des Infrastructures.
"Une des choses importantes, c’est de remettre à niveau les réseaux d’infrastructures existants. Il est urgent de les remettre en état. On le voit pour le ferroviaire, avec les différents incidents dans de grandes gares, à Montparnasse ou récemment à la gare Saint-Charles. Sur les routes, on s’est rendu compte que le sous-investissement, était problématique. Un récent rapport a montré que 7% des ponts étaient en mauvais état et que 30% des ponts nécessitaient des travaux d’entretien. Tout cela, est devenu une priorité du gouvernement et je crois qu’on peut s’en féliciter".
Ces rénovations concernent également les routes mais le projet d'autoroute A45 entre Lyon et Saint-Etienne ne figure pas dans le plan de la ministre. Selon Philippe Duron, il n'est pas enterré, simplement "en suspens" et doit, selon lui, être retravaillé.
"Je ne comprendrais pas que Saint-Etienne soit la grande oubliée de ce plan mobilité"
Gaël Perdriau, le maire LR de Saint-Etienne conteste. Depuis plus d'un an tout est validé, ils n'attendent plus qu'une signature pour que le chantier commence.
"Il n’y a plus aucun obstacle pour signer aujourd'hui le contrat pour que les travaux démarrent. On n’est pas dans des projets d’étude, d’opportunité ou de faisabilité puisque tout est prêt. Lyon et Saint-Etienne sont séparés de seulement 55 kilomètres et disposent aujourd'hui d’une route qui est accidentogène. Le moindre incident provoque des bouchons qui bloquent la circulation pour plus de 80.000 voyageurs par jour. Pour toutes ces raisons, je ne comprendrais pas que Saint-Etienne soit la grande oubliée de ce plan mobilité".
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