Plus rapide, remboursés par la sécu, moins fiables... le gouvernement ouvre la voie à un déploiement plus large des tests antigéniques

Un arrêté pris ce week-end autorise sous condition leur remboursement par la Sécurité sociale pour des personnes présentant des symptômes.
Les chiffres concernant l'épidémie de coronavirus, ne sont pas bons et empirent de jour en jour, la seconde vague semble prendre de l'ampleur dans notre pays. Avec d'abord, une barre franchie, celle des 2000 patients en réanimation pour cause de coronavirus. Ce seuil n'avait pas été atteint depuis la mi-mai, c'était il y a cinq mois. En plus de cette hausse des cas graves de la maladie, le nombre de décès croît également. 146 sur la seule journée de lundi, contre 85, dimanche.
Et le virus continue de circuler activement sur tout le territoire. Le taux de positivité, qui est la proportion des tests positifs par rapport au total des tests effectués continuent d'augmenter rapidement. Il est aujourd'hui de 13,4% c'est 4 points de plus, qu'il y a deux semaines.
Face à cette situation, le ministère de la Santé ouvre la voie à un déploiement plus large des tests antigéniques grâce un arrêté a été pris ce week-end. Il autorise sous condition leur remboursement par la Sécurité sociale pour des personnes présentant des symptômes.
Moins fiables que les tests PCR
Ces tests antigéniques sont d'abord par définition plus rapides. Ils donnent un résultat en 15 à 30 minutes seulement. Il faut ensuite augmenter le nombre de personnes qui peuvent être testées de cette manière. Voilà pourquoi ils pourront être réalisés dans une "situation de dépistage individuel", et non plus uniquement collective, et par plus de monde: médecins, pharmaciens ou infirmiers.
Toutefois, attention, ces tests antigéniques sont moins fiables que les tests PCR. En cas de symptômes de la maladie, il faudra donc être âgé de moins de 65 ans et ne pas présenter de risque de développer une forme grave de Covid-19. Il serait trop dangereux de passer à côté d'une infection pour ce genre de public.
Enfin, avant de pouvoir les retrouver en pharmacie et chez les médecins, il faudra d'abord terminer les négociations avec l’assurance-maladie sur un cadre tarifaire acceptable pour toutes les parties.
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