"Qu’est-ce qu'un mineur fait en pleine nuit dans la rue à caillasser des policiers?": sur RMC, le maire de Poissy justifie la suppression d'aides aux familles de délinquants

Le maire de Poissy dans les Yvelines veut taper au portefeuille des familles de délinquants. Face à la recrudescence de la délinquance des mineurs, la mairie a acté la suppression de certaines aides municipales aux familles.
Chose promise, chose due? Après avoir longtemps plaidé pour des sanctions financières touchant les familles de délinquants et certaines aides municipales accordées à celles-ci, la mairie de Poissy dans les Yvelines est passée à l’action. Lundi soir, après des actes de violences répétées depuis quelques mois, le conseil municipal a pris la décision de suspendre, dès le premier rappel à la loi des aides comme la subvention de 30 euros pour l'inscription dans un club sportif ou culturel et les bourses accordées aux collégiens et lycéens (entre 100 et 400 euros par élève). En cas de récidive, ces aides pourraient être supprimées.
La municipalité évoque la multiplication des bus caillassés, des bagarres entre jeunes, des jets de mortiers sur des policiers et cite même l’attaque de locaux associatifs à la voiture bélier.
"Depuis six mois, on a une recrudescence de la délinquance mineure. On a cette approche pragmatique de réciprocité entre droits et devoirs depuis 2014 et notre arrivée à la municipalité. Qu’est-ce qu’un mineur de 14 ans fait en pleine nuit dans la rue à caillasser des policiers?", déplore ce mardi sur le plateau des "Grandes Gueules" le maire LR de la ville Karl Olive.
"Des zones de non-droit"
L’élu évoque un moyen de pression mais également un moyen de communication, alors que la municipalité déplore la rupture du dialogue entre les autorités et certains parents de jeunes délinquants. "Cela peut permettre de retisser le lien avec des familles qui parfois sont complices", plaide-t-il, déplorant l’action d’une cinquantaine de jeunes identifiés et que l’action de la police et de la justice ne parvient pas à canaliser.
"On a une bombe à retardement dans nos quartiers populaires. Ce sont devenu des zones de non-droit", ajoute l'élu.
Le budget estimé des aides qui pourraient être supprimées est de 109.000 euros pour la ville de Poissy. Il s'agit d’aides non-obligatoires accordées par la commune. Les aides obligatoires, comme les allocations familiales, ne sont pas concernées "car je n'en ai pas le droit, sinon j'irai aussi sur ces aides-là", dit Karl Olive.
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