Pompier blessé par balle en Essonne: "Une ligne rouge est franchie", estime la Fédération des sapeurs-pompiers de France

Cela fait des années que les pompiers dénoncent une hausse des agressions. Mais celle du 14-Juillet où un policier à été blessé par balles à Etampes est une première.
La colère monte chez les pompiers après l’agression d’un collègue à Étampes dans le soir du 14 juillet. Le pompier, qui était en intervention, a été blessé par balles à un mollet. Cette agression a provoqué la colère de toute la profession.
“Il y a de la stupeur et de la colère parce que là, on a franchi un cap. On parle d’un pompier qui a été agressé par balles alors certes c’est du petit calibre, mais à ma connaissance, c’est du jamais-vu. Ca fait plusieurs mois voire plusieurs années qu’on dénonce la violence du quotidien qui s’installe”, dénonce Marc Vermeulen, colonel des pompiers et vice-président de la Fédération des sapeurs-pompiers de France.
Face à cette augmentation des violences visant les pompiers, il demande “une réponse pénale et judiciaire forte”. “On veut savoir que les protagonistes de ces agressions craignent parce que derrière ça va leur faire mal. Il faut absolument que les sapeurs-pompiers soient protégés et donc par la même, au même titre qu’il y a une crainte du policier ou du gendarme, qu’on n'ose pas attaquer un sapeur-pompier parce qu’ils viennent porter secours”, indique-t-il.
La solution des caméras-piétons
Mercredi, le nouveau ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu à Étampes. Il a notamment annoncé que désormais, après chaque agression, le ministère de l’Intérieur porterait plainte. Un déplacement salué par Marc Vermeulen.
“C’était déjà un geste fort que le ministre de l’Intérieur se déplace pour nous apporter son soutien”, indique-t-il, précisant qu’il attend une réponse du pouvoir politique quant à la protection des pompiers qui sont en intervention. Il évoque notamment la caméra-piéton qui est toujours en phase de test. “Ce n’est pas la réponse à l’ensemble des problématiques, mais ça permet au moins de dissuader ou d’apporter la preuve dans un cadre judiciaire. L'expérience montre que lorsque l’on active la caméra alors que la situation est tendue bien souvent ça calme les choses. Et on espère que dans le cadre d’une enquête judiciaire, ces images vont apporter la preuve de l’agression. On veut une tolérance zéro”, appuie-t-il.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, s'est entretenu avec le pompier au téléphone avant de lui rendre visite en fin de journée mercredi. Il a fait part "du dégoût inspiré par cet acte", lors d'une visite à la caserne d'Étampes.
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