Pornographie

Mon ado regarde des films pornographiques, comment réagir ?
Brigitte Lahaie: D’abord la boîte à questions, mon ado regarde des films pornographique, quelle est la meilleure réaction à adopter, Frédéric Saldmann.
Frédéric Saldmann : La meilleure réaction c’est d’en rire, parce que quelque part le rire permet d’avoir une distance, une légèreté et c’est très important au moment de l’adolescence qu’il n’y est pas une fixation. L’adolescent est fragile même si parfois il est un petit peu en réaction et tout simplement de prendre les choses avec distance. Je veux dire ce n’est pas grave, c’est bien il apprend et puis il n’y a aucun soucis la dessus, aucun.
B.L : Alors on va peut-être émettre deux réserves quand même il faut qu’il est plus de 15 ans c’est toujours pareil, c’est la majorité sexuelle en même temps on sait très bien qu’à douze, treize ans déjà ils vont regarder mais en général ils vont regarder en cachette et puis deuxième réserve évidemment, si vous voyez que votre ado est complètement accro déjà de tout ça c’est que là il faut se poser la question de l’addiction mais en règle générale ils font ça très en cachette et faut faire semblant presque de ne pas le voir.
F.S : Oui c’est une très bonne idée ça, ils font ça en cachette pour savoir comment ça se passe. Je pense que, ce qui est pas mal c’est effectivement de faire comme si on avait rien vu du tout sauf si ça devient un moment donné frénétique etc. mais bon c’est une part de l’évolution normale, c’est même bon signe ça prouve qu’il y a un intérêt vers l’extérieur et c’est les prémices qui permettent de se renseigner par la suite.
Mon ami est addict au films pornos et me fait de moins en moins l’amour. Que faire pour réduire son addiction et raviver sa libido à mon égard ?
Brigitte Lahaie : Et puis c’est le moment d’ouvrir notre boite à questions, Jean-Benoît Dumonteix, mon ami est addict aux films pornos et donc me fait de moins en moins l’amour. Qu’est-ce que je peux faire pour réduire son addiction et raviver sa libido à mon égard.
Jean-Benoit Dumonteix : Alors ça c’est la question classique on va dire des personnes qui viennent me voir. Qu’est-ce qu’il est possible de faire ? Déjà ça prouve qu’il y a du dialogue car la conjointe sait que son conjoint est addict au porno ce qui est déjà un très bon point. Ce qui veut dire qu’il y a donc un dialogue et que peut être la chose à faire, en tous cas, qu’il ne suffira pas mais bon qui peut être une réaction immédiate, c’est d’essayer de voir ensemble ce qui est si excitant dans ces films pornos qu’il ne peut pas faire par ailleurs et qu’il aimerait peut être pouvoir réaliser avec elle. Voilà, donc ça se serait peut être un moyen de dévier on va dire une certaine addiction en tout cas une fixation sur du porno qui est toujours hyper fantasmé avec la femme objet bon voilà sur quelque chose de plus réel de plus concret pour que madame puisse être honorée, ça c’est la première chose. La deuxième chose si effectivement il y a une addiction au porno ça ne suffira pas et je vais sortir ma vieille rengaine et vous avez la même il faut quand même aller voir quelqu’un pour comprendre ce qui se passe. Pourquoi est-ce qu’on est addict à des images de plus en plus trash en général.
B.L : surtout que très souvent l’addiction elle est bien antérieure à la relation. Très souvent ce qu’on constate, c’est qu’au début de la relation l’homme va laisser un petit peu de côté son addiction parce que tout d’un coup il y a du sens dans sa vie, très vite l’addiction reprend le dessus et en effet la libido diminue vis-à-vis de sa compagne.
J-B.D : Et donc rappeler aux compagnes que ça n’a rien à voir avec elles. C’est antérieur à la relation c’est un problème de l’homme en général qui remonte pour la plus part des cas soit à l’enfance soit à l’adolescence donc voilà. Elle n’y est pour rien, elle est tout à fait désirable mais il se trouve que lui a une fragilité par rapport à la pornographie.
B.L : Exactement et c’est évidemment de plus en plus fréquent étant donné que c’est très facile aujourd’hui grâce à internet de regarder des films pornographiques et donc de tomber dedans. Je crois ce qu’il faut toujours dire, ce n’est pas internet qui est fautif, c’est formidable internet mais si on est un peu fragile, un peu faible, on va plus facilement se laisser accrocher.