Port du masque obligatoire dans les lieux publics: pourquoi attendre le 1er août?

Si Emmanuel Macron l'a annoncé le 14 juillet, nombreux sont ceux qui demandent une accélération.
C'est l'annonce la plus marquante de l'interview du 14 juillet d'Emmanuel Macron: le port obligatoire du masque, jusqu'alors cantonné aux seuls transports publics depuis le déconfinement le 11 mai, sera étendu à tous les lieux clos dès le 1er août, a plaidé le chef de l'Etat, en déplorant une situation jusqu'alors "un peu erratique".
Il faudra donc un peu plus de deux semaines avant l'obligation de porter un masque dans les espaces publics fermés. Si cette mesure répond à une demande de nombreux médecins, certains se posent la question sur le délai: pourquoi attendre et ne pas l'imposer tout de suite? Selon le ministre de la Santé Olivier Véran et Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, il s'agit d'un délai logistique et nécessaire pour préciser la mesure:
"Il va y avoir un travail assez rapide de définition des lieux publics concernés, de comment ses conditions vont s'appliquer. Ce qu'il faut entendre dans les mots du Président est bien qu'il faut continuer à être responsable"
Reste que de nombreuses questions sont encore en suspens pour l'instant: que se passera-t-il en cas de non respect du port du masque? Est-ce le client ou bien le propriétaire du lieu qui sera sanctionné?
Pour l'instant, chez les commerçants, cette obligation est un soulagement. "Il faut absolument qu'on protège nos équipes, plaide Emile Sebbag, président des commerçants au Forum des Halles, au coeur de Paris. Nos salariés ont besoin d'être sécurisés. Ce qui est le plus important est de nous protéger de ce virus et que l'économie puisse continuer à fonctionner".
Mais du côté des médecins, beaucoup le répètent: Il ne faut pas attendre l'obligation du masque le 1er août pour en porter un.
"Depuis le déconfinement, nous aurions dû avoir ce discours qui était, en milieu extérieur, les risques sont limités, et qu'il fallait porter le masque dès que l'on rentre dans un endroit où il y a plus de monde. Le problème, aujourd'hui, est qu'on a laissé s'installer un certain laxisme et qu'on veut mettre en place des mesures coercitives. C'est contradictoire. Les discours ne sont pas convaincants, et si les gens ne sont pas convaincus, ils n'adopteront pas les bonnes mesures" dénonce sur RMC Christophe Prudhomme, médecin urgentiste à l'hôpital Avicenne à Bobigny , en Seine-Saint-Denis.
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