Pour dénoncer les pratiques fiscales de Starbucks, une association appelle au boycott

Une série d’actions coups de poing va débuter cette semaine contre la multinationale Starbucks, accusée de ne pas payer d’impôt en France.
C’est l'association "i-boycott" qui va lancer cette série d’actions coups de poing. La première aura lieu ce mardi à Lyon et sera suivie par d’autres actions à Paris, Montpellier, Nantes et Bordeaux.
Objectif: interpeller les consommateurs dans les principaux Starbucks des grandes villes, pour leur demander de boycotter la chaîne de cafés qui ne paie toujours pas d’impôts sur ses sociétés en France.
Une situation, qui choque les clients français souvent inconscients de ce constat comme le montre une vidéo tournée par des militants de l'association.
Comment expliquer que la chaîne ne paie toujours pas d’impôt en France?
Officiellement Starbucks assure que, malgré son installation depuis 2004 et l’ouverture de dizaines de franchises, son activité en France n’est toujours pas rentable.
La direction de la multinationale promet qu’elle paiera des impôts comme toutes les entreprises quand ses investissements auront été rentabilisés.
Evidemment le fisc n’est pas vraiment d’accord avec cette vision des choses. Il estime que les pertes affichées par Starbucks en France sont fictives. En fait, la chaîne plomberait volontairement ses comptes en faisant payer énormément de royalties et autres redevances à sa filiale française.
Des sommes gigantesques, qui vont directement dans la poche de la maison mère, mais qui dégradent la rentabilité de Starbucks en France.
Des pratiques fiscales déjà contestées en Europe
Quant au fisc français, il a notifié un redressement à la filiale française mais Starbucks conteste la totalité du redressement tout en acceptant d’en payer une partie. C’est pour ça que la plateforme "i-boycott" estime que la pression doit venir maintenant directement des consommateurs, qui peuvent réellement selon elle, faire pression sur Starbucks.
C’est d’ailleurs ce qui s’était passé au Royaume-Uni où la pression de l’opinion et du gouvernement avait poussé la multinationale à payer des impôts après des années d’impunité fiscale.
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