Pourquoi Amazon France s'est vu refuser sa demande de chômage partiel pour ses employés?

Le gouvernement a retoqué une demande de chômage partiel du géant américain Amazon, contraint par la justice à réduire ses activités sous peine d'amende.
Série de revers pour Amazon. La direction du géant du e-commerce a indiqué ce lundi qu'elle avait "fait une demande de chômage partiel pour six sites, soit environ 10.000 personnes, qui n'a pas abouti". Le ministère du Travail a confirmé avoir reçu une demande "jeudi" et l'avoir refusée.
Alors comment l'expliquer? Le chômage partiel n'est tout simplement pas prévu pour ce cas de figure, selon le ministère du Travail, qui estime que la fermeture des six centres de distribution n'est pas liée à une baisse d'activité mais à une décision de justice.
Le tribunal de Versailles avait en effet demandé à Amazon d'évaluer les risques liées à l'épidémie: c'est une obligation légale, et d'ici là, de réduire drastiquement ses livraisons, sous peine d'amende. Le groupe a alors préféré fermer ses centres. Le groupe devait s'en tenir aux produits high-tech, informatique, bureau et produits pour les animaux, santé et soins du corps, homme, nutrition, parapharmacie, ainsi qu'à l'épicerie, aux boissons et à l'entretien. La liste, élargie et précisée par la cour d'appel, ne mentionnait ni livres ni musique, de gros postes pour Amazon représentant environ 50% de son activité, selon les syndicats. Le groupe a préféré fermer ses entrepôts jusqu'au 5 mai inclus.
Si Amazon dit prendre acte du refus du gouvernement, en attendant de se remettre en conformité avec la justice, l'entreprise continue de payer à 100 % ses 10.000 salariés arrêtés, et elle utilise ses filiales et ses sites à l'étranger pour continuer à livrer.
Une réunion aura lieu mardi pour décider de la réouverture des centres français, mais selon nos informations, la reprise du travail n'aura pas lieu avant la semaine prochaine.
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