Pourquoi les petites boutiques jouent leur survie sur Internet
Les petits commerçants tentent de s'adapter à la crise liée au coronavirus et ont compris l'intérêt de se développer en ligne pour survivre.
Une enveloppe de 750 millions d'euros débloquée pour aider les petits commerces à faire leur entrée sur internet. C'est l'idée du gouvernement pour que les petites boutiques puissent faire face à des événements comme le confinement.
Durant cette période, seuls les petits commerces à l'aise avec les réseaux sociaux, où au moins un peu visibles sur Internet, ont pu limiter les dégâts. Comme par exemple dans le Val-de-Marne, Thomas Chupin, où les petites boutiques d'Alfortville se sont organisées sur Internet, et on réussi à survivre malgré les fermetures.
"On partait de rien et on a quand même réalisé un tiers de notre chiffre d'affaires"
Depuis que son magasin de jeux et d'éveil pour enfants, a rouvert ses portes, Karine revit. Mais le jour du confinement reste un traumatisme pour elle: "On se dit qu'à cinquante ans on vient de perdre 15 ans de sa vie. J'ai pleuré, c'était très choquant."
Parce qu'on est ici dans un magasin à l'ancienne. Après quatre jours de remise en cause, durant le confinement, Karine s'est donc décidé à se mettre au numérique, à exister sur Internet.
"L'idée c'était de faire du click&collect. Je prenais des photos et mes enfants m'aidaient à poster les photos sur Facebook et Instagram. Et là, des messages arrivaient... Et on n'a pas arrêté. On partait de rien et on a quand même réalisé un tiers de notre chiffre d'affaires."
"C'est un enjeu vital"
Exemple vertueux dans ce magasin. Il y a un autre genre de petit commerce qui a beaucoup souffert: c'est celui de l'habillement. Eric Mertz président la fédération national de l'habillement, a bien conscience que cette période de crise va faire bouger les choses.
"On a un taux de digitalisation de l'ordre de 22%. Là, le commerçant indépendant a compris que c'était maintenant qu'il fallait le faire, c'est un enjeu vital. Il faut qu'ils soient capable de porter leur savoir faire au delà du point de vente."
Mais Eric Mertz demande un aide conséquente, bien plus que les 750 millions d'euros, promis lundi par le ministère de l'Economie.
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