"On sait bien que cette montagne va accoucher d’une toute petite souris": premiers débats houleux à l'Assemblée autour du projet de loi "séparatisme"

C'est l'un des temps forts du quinquennat: 51 articles, 2 650 amendements. Ce texte prévoit une batterie de mesures pour lutter contre l'islamisme radical.

C'est un projet de loi qui irrite jusque dans les rangs de la majorité. Les débats houleux, comme prévus, autour du projet de loi "séparatisme", projet de loi confortant le respect des principes Républicains, ont débuté lundi après-midi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.

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Au temps du Covid-19, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, livre son diagnostic.

“Notre pays est malade. Malade d’un séparatisme dont le premier d’entre eux est le séparatisme islamiste. Quand on est malade, il faut savoir nommer la maladie, regarder ses variants et renforcer ses principes républicains. Nous pensons donc que là est le remède”, a-t-il indiqué.

Dans le détail, neutralité des services publics, lutte contre la haine en ligne, meilleur contrôle du financement des cultes... Réaction allergique de Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise.

“Qu’est-ce que c’est que cette bouillie d’amalgames? La dernière fois, il y avait trois cas de Covid dans ce pays. Et vous nous avez inventé un débat sur les retraites. Depuis, il y a eu 75.000 morts et nous qu’allons nous faire? Nous allons passer quinze jours à soupeser le lien entre une religion et des pratiques terroristes”, affirme-t-il.

2600 amendements à examiner

Mais pour Les Républicains et le Rassemblement National, le gouvernement ne va pas assez loin. Le député RN Sébastien Chenu regrette le manque de courage de l'exécutif.

"On sait bien que c’est une montagne qui va accoucher d’une toute petite souris. C’est tout petit, c’est très mauvais, c’est très modeste et c’est largement insuffisant”, estime-t-il.

51 articles, plus de 2600 amendements et deux semaines encore pour tout examiner.