Le sport pour lutter contre la radicalisation religieuse: "Qu'est-ce qui fait que les jeunes vont vers le mauvais chemin?"

Réuni en comité interministériel à Strasbourg ce jeudi, le gouvernement veut prévenir la radicalisation en prévenant la délinquance. Une mission souvent assurée par les acteurs associatifs et notamment les structures sportives.
Un comité interministériel de la prévention de la délinquance et de la radicalisation, délocalisé à Strasbourg se tient ce jeudi matin, avec le premier ministre Edouard Philippe et plusieurs de ses ministres. Le gouvernement cherche des pistes pour prévenir la délinquance induisant la radicalisation. Pour l’instant, c’est souvent le milieu associatif via notamment le sport qui assure cette mission.
C’est le cas dans le nord de Paris, au sein du club de foot de la Goutte d’or (18e arrondissement). Lorsqu’ils poussent la porte, les jeunes joueurs ne viennent pas seulement faire du sport.
"Un club de foot c’est un lieu de vie. On grandit avec ce que l’on fait avec ce que l’on voit et grâce aux gens qui nous accompagnent", explique Nasser Hamici, le coordinateur du club de foot Les enfants de la Goutte d’or.
Référents citoyenneté
"Quand un enfant à 6 8 ans arrive au club et a les repères qu’il faut, il devient fort et est capable de prendre les bonnes décisions pour lui à l’adolescence. Qu’est-ce qui fait que les jeunes se radicalisent ou vont vers le mauvais chemin? C’est parce qu’à un moment ils sont rattrapés par cette fragilité-là et par des gens qui appuient sur ce curseur-là", explique-t-il.
À l’image de Nasser Hamici, les acteurs du sport sont des relais privilégiés pour protéger les plus jeunes. Jean-Raymond Marques, le directeur adjoint du Creps Île-de-France, établissement chargé de former les sportifs de haut niveau estime que le travail à effectuer concernant le champ préventif reste important:
"C'est l'école qui traite la prévention de la radicalisation et de développement de la citoyenneté mais le sport à également sur ce terrain des choses à faire valoir", estime-t-il.
Depuis un an, 182 référents citoyenneté ont été désignés dans le milieu du sport pour mieux épauler les professionnels.
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