Prise d'otages à Bamako: "J'espérais que personne ne vienne tirer dans la chambre"

Un rescapé français a raconté à RMC les débuts de la prise d'otages dans l'hôtel Radisson de Bamako, la capitale malienne, ce vendredi. Près de 170 personnes se trouvaient dans l'établissement au moment de l'attaque par des malfaiteurs armés.
Il se trouvait au cinquième étage de l'hôtel Radisson de Bamako, la capitale malienne, quand plusieurs hommes armés sont entrés dans l'établissement, ce vendredi matin. Lui ne fait pas partie des otages, car il a pu être évacué par la gendarmerie malienne. Monsieur Clément (il n'a pas souhaité donner son prénom, NDR) a témoigné sur RMC de la violence de la prise d'otages et de sa soudaineté. "Ce matin j'étais au 5e étage de l'hôtel dans ma chambre. Juste avant 7 heures du matin j'ai entendu des détonations à l'intérieur. Des tirs d'abord séparés, puis nourris. Je me suis mis sur mon balcon voir ce qui se passait, j'ai vu ce que j'ai pris pour être un terroriste avec une kalachnikov qui courrait et qui tirait derrière lui. J'ai entendu les bruits des shotguns de la sécurité qui, je pense, répondaient à ces tirs. Puis la fusillade s'est intensifiée".
"Sortez, sortez vite, vous êtes en sécurité !"
"La fusillade a continué à être assez nourrie dehors. Et on l'a entendu rentrer dans l'hôtel. Puis la fusillade a commencé à monter dans les étages de l'hôtel", poursuit-il.
M. Clément raconte alors qu'il est rentré dans sa chambre pour se barricader, en croisant les doigts. "Je me suis barricadé dans ma chambre, mon téléphone sur vibreur, sans lumière, portes fermées en espérant que personne ne vienne frapper ou tirer dans la chambre". Ce sont les hommes de la gendarmerie malienne qui sont venus l'exfiltrer de l'hôtel. "Ils m'ont dit : 'Sortez, sortez vite, vous êtes en sécurité !". Il a immédiatement obtempéré, soulagé de se retrouver à l'air libre, sain et sauf.
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