Problèmes de petits...mais pas de petits problèmes!
Dans la foulée des assises nationales sur le harcèlement, le ministère de l’éducation lance une campagne médiatique de sensibilisation contre les micro-violences. Il faut dire que 10 % des élèves seraient ainsi victimes de harcèlement verbal ou physique, voire des deux. Un sur dix, ça vous semble peu ? C’est en réalité énorme et représente des centaines de milliers de jeunes qui viennent à l’école à reculons et la peur au ventre. Insulté, volé, violenté, poursuivi jusque sur le web, le jeune agressé traversera une déprime qui peut entraîner échec scolaire et tentations suicidaires.
Nous sommes en retard, avec des torts partagés ! Qu’a fait l’Etat qui devrait prévoir prévention et détection dans la formation des professeurs ? Qu’ont fait les établissements qui oublient cette dimension dans leur gestion ? Qu’ont fait les profs si souvent le nez dans les programmes à boucler ? Qu’ont fait les parents qui passent si peu de temps avec leurs enfants et ignorent ce qu'ils font sur le net ? Qu’ont fait les ados qui préfèrent couvrir ces faits que de passer pour des « balances » ? Et qu’ont fait les gouvernements successifs qui n’ont cessé de diminuer par dizaine de milliers les adultes présents et dissuasifs ?
Sylvain Grandserre
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