Procès Jawad Bendaoud: "J'ai besoin qu’il me dise dans les yeux s'il savait", dit une victime des attentats
La parole était aux victimes des attentats du 13 novembre mardi au procès de Jawad Bendaoud.
Le procès de Jawad Bendaoud était jusqu'à présent marqué par les frasques du prévenu, qui ont déclenché beaucoup de rires. L'ambiance a brutalement changé de registre mardi avec les larmes des victimes du 13 novembre 2015 et des propriétaires de l'immeuble où s'étaient retranchés des jihadistes.
Bilal Mokono, était boxeur et agent de sécurité. Il s'est approché de la cour en Fauteuil roulant. "Au fil des jours, Jawad Bendaoud m’a convaincu, a-t-il dit. Mais j'ai besoin qu’il me dise dans les yeux s'il savait ou pas."
Les prévenus se sont alors levés, Jawad Bendaoud a pris la parole : "Bilal, tout ce que je dis depuis BFM est la stricte vérité, j'ai pensais à des voyous, des trafiquants sur le moment, mais pas des terroristes".
"Je ne les crois pas, ni Jawad Bendaoud ni les autres"
A ses côtés, Mohamed Soumah son complice présumé, a soutenu qu’il a fait, "une erreur de jugement". "Je n'ai pas vu le mal venir, dit-il. C'est allé trop vite, j'ai fait l'imbécile mais je suis pas un assassin".
Autre partie civile : Abdlallah Saadi. Il a pleuré en silence ses deux sœurs à la barre : "Je ne vous demande pas de vous sentir coupable, mais ce procès ce n’est pas un show ou un défilé de mode", a-t-il lancé aux prévenus.
Patrick Jardin, lui, a perdu sa fille au Bataclan. "J’ai été outré par les rires que j’ai entendus depuis le début de ce procès. Et je ne les crois pas, ni Jawad Bendaoud ni les autres", affirme-t-il.
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