Propos de Macron sur le 1er mai: Eric Coquerel dénonce une "machination" du Président
Le chef de l'Etat a dénoncé jeudi "les pyromanes indignés" en visant les Insoumis après les violences en marge de la manifestation du 1er mai. Sur RMC, ce vendredi, Eric Coquerel (LFI) n'a guère apprécié ces propos.
Le ton monte entre Macron et les Insoumis. A deux jours de la manifestation pour "faire la fête à Macron", les deux s'accusent mutuellement de "remettre en cause la démocratie", dans un contexte tendu, après les violences du 1er mai. Emmanuel Macron, en déplacement dans le Pacifique, et Jean-Luc Mélenchon se sont rendus coup pour coup jeudi.
Le chef de l'Etat a ainsi accusé certains élus de "tenir un discours d'agitation". "Ils n'ont jamais accepté la défaite", "ils aiment la démocratie quand ils gagnent", a également accusé Emmanuel Macron, visant "ceux qui proposent des manifestations, ou des fêtes", sans citer nommément les Insoumis.
Solère, Griveaux: "Je les traite de sbires, c’est le vocabulaire que j'utilise et j’en ai le droit"
Jean-Luc Mélenchon s'est empressé de répliquer au président de la République qu'il était "assez indigne de sa part d'assimiler LFI à des violences dont elle a eu à souffrir elle-même" lors de manifestations à l'automne dernier. Invité de Bourdin direct, Eric Coquerel est également allé dans ce sens ce vendredi.
"Quand Emmanuel Macron, et c’est une première sous la Ve République jamais un Président ne s’est amusé à faire ça, commente des faits intérieurs depuis l’Australie et nous accuse, nous amalgame aux violences du premier mai... C’est cousu de fil blanc. Quand une heure après vous avez des gens comme Solère, Griveaux qui reprennent ça sur les médias avec les mêmes éléments de langage. Je vous dit oui, je les traite de sbires, c’est le vocabulaire que j'utilise et j’en ai le droit."
"Il pensait que ses réformes allaient passer en quelques semaines"
Le député de la Seine-Saint-Denis va plus loin en estimant qu'avec ces propos, le président de la République tente de décrédibiliser le mouvement social actuel.
"Je pense qu’il y a là une espèce de machination qui est lancée par Emmanuel Macron pour faire pression sur son opposition populaire. A travers Jean-Luc (Mélenchon), à travers La France insoumise, ce n’est pas seulement nous qui sommes en réalité visés. C’est qu’il vise le mouvement social en général. Il vise le mouvement syndical, il vise les jeunes. Parce qu’il n’arrive pas à faire passer ses réformes, il pensait que ça allait passer en quelques semaines. Manque de chance, les cheminots restent mobilisés, ils sont suivis par de plus en plus de salariés, et les jeunes lui répliquent avec des assemblées générales massives."
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