PSG-Basaksehir interrompu: "Erdogan qui nous donne des leçons, c'est délirant!", juge Louis Aliot

Le maire RN de Perpignan juge visiblement "délirant", que le président turc condamne les incidents de mardi soir et demande une enquête approfondie de l'UEFA.
Le match de Ligue des Champions entre le PSG et Istanbul Basaksehir a été interrompu mardi soir après des propos supposés racistes du quatrième arbitre à l'égard de l'entraîneur-adjoint du club turc Pierre Achille Webo. On jouait depuis une vingtaine de minutes quand l’arbitre central roumain est sorti pour sanctionner le Camerounais qui venait de contester l'une de ses décisions. Au bord du terrain le 4e arbitre lui a désigné, par deux fois, le fautif par sa couleur de peau, en lui disant, "c’est lui, le noir", en utilisant le terme "negru", noir en roumain.
Dans la foulée, les joueurs Stambouliotes et Parisiens, à l'unisson, ont refusé de continuer à jouer, arrêtant de fait, la rencontre. Une décision saluée par le monde du football mais qui a visiblement déplu au maire RN de Perpignan Louis Aliot: "Je trouve cela grotesque : si l’arbitre a fauté, il fallait le mettre dehors et puis on en parlait plus. Faire de la mousse pour une affaire comme celle-là presque endémique au foot", a-t-il assuré ce mercredi sur RMC.
"Dans le foot, il y a des bagarres, des insultes et parfois des insultes racistes. Il y a un problème avec le foot et le comportement dans le foot. Je ne sais pas à quoi c'est du", a ajouté l'élu.
"C'est un comportement qu'on ne retrouve pas dans le rugby"
Et la comparaison avec le rugby, "un sport de brute pratiqué par des gentleman" selon l'adage, était trop tentante: "C'est un comportement qu'on ne retrouve pas dans le rugby", a lancé Louis Aliot, grand amateur de rugby à XV qu’il a pratiqué pendant plus de dix ans au poste de troisième ligne.
"Le foot est peuplé de scandales, d'affrontements communautaires que je condamne. Dans un match de foot professionnel avec des gens qui gagnent des millions et des millions d'euros, on sort l'arbitre et on en parle pas. Se laisser donner des leçons par Erdogan suite à ce match, c’est délirant. Sortons de ces problèmes et ne continuons pas ces polémiques stériles", a-t-il lancé sans transition.
Quelques heures après la rencontre, le président Turc Recep Tayyip Erdogan, très proche du club stambouliote, a condamné l'incident demandant à l'UEFA d'agir: "Je condamne fermement les propos racistes tenus à l'encontre de Pierre Webo, membre du staff technique de Basaksehir, et suis convaincu que l'UEFA prendra les mesures qui s'imposent. Nous sommes inconditionnellement contre le racisme et la discrimination dans le sport et dans tous les domaines de la vie"", a-t-il assuré sur Twitter.
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