Le PSG lâche prise…
Le train s’est donc accéléré. Devant ça gagne, presque sans histoire. Après l’OM, l’OL et Lille avaient donc mis la pression sur le PSG. Dernier à entrer en piste, le PSG avait compris le message : Gagner ou devenir le larbin du carré VIP !
Et pour ce match Kombouaré a ressorti de ses cartons le 442 de la saison dernière. Celui avec Clément/Makélelé. Restait à savoir si ce choix s’inscrivait dans une réflexion de gestion d’effectif ou dans une approche du match plus prudente. On saura plus tard que peu importe la raison, cette formule est toujours aussi cata ! Du genre « solide » cette équipe de Montpellier avec Utaka, Camara, Belhanda et Giroud est du genre à pouvoir se régaler d’un hold up en contre au Parc. Pour éviter le scenario presque « classique », mieux valait marquer vite. Une chose rare que le PSG va pourtant faire 2 fois. Le premier but mérite mention car pour une fois Erding et Hoarau ont joué ensemble. Des appels intelligents, une passe lumineuse de Nenê et un beau but. Il ne faut désespérer de rien. Impliqué sur le premier but, Erding livre d’ailleurs une belle première période, récompensé par un demi-but. Paris fait donc le match qu’il faut pour répondre au message des autres équipes du haut.
Mais le PSG n’aime décidemment pas la facilité. Dès l’entame de la seconde période Giroud relance le suspense. Et curieusement même après que Jeunechamp ne prenne un rouge, même à 11 contre 10, Paris ne domine plus son sujet, accumulant les mauvais choix et un jeu approximatif. Déjà bourreau en Coupe de la Ligue Giroud va égaliser laissant alors le PSG divaguer et faire n’importe quoi sur le terrain.
Tactiquement, on attend alors les choix du coach. Le 424 parisien n’est clairement plus adapté. Il faut un joueur au milieu pour mettre de l’ordre dans cette énorme pagaille. Les Parisiens sont friables, ce sont eux qui semblent à 10. Mentalement, c’est également très faible. Il n’y a pas la moindre révolte, juste l’acceptation tacite d’une fin malheureuse annoncée. Le PSG livre sa pire prestation de la saison, un match qui ressemble à ce que l’on pouvait voir au Parc les saisons précédentes. Au final avec ce 2/2, le PSG s’en tire bien.
La victoire de l’OL à Sochaux est presque passé inaperçue. Evidente, tranquille, bien gérée, elle rejoint les succès récents d’une équipe redevenue candidate au titre. Lisandro placé à côté de Gomis ne fait plus de caprice et forcément le jeu offensif de Lyon est nettement monté en gamme. On est passé d’un mousseux au champagne. Gourcuff absent, c’est Pjanic qui joue les « play maker ». Ça peut sembler léger, un peu comme la charnière Diakhaté/Lovren, mais dans cette dernière ligne droite de L1, l’OL affiche un sérieux impressionnant. Pourtant Sochaux à Bonal, cela pouvait représenter une menace réelle. Reste qu’à aucun moment Lyon n’a laissé le moindre espoir à son adversaire qui a vite compris que les deux clubs n’étaient pas dans la même catégorie. L’OL joue enfin à son niveau. C’est homogène, ceux qui doivent défendre le font bien, ceux qui doivent faire gagner l’équipe le font. C’est ce qui s’appelle du travail bien fait. Pour un peu, je pourrais presque ressortir ma métaphore le grosse et bonne berline...
Et à quelques secondes près (comme la semaine dernière) les commentaires au sujet du LOSC peuvent être très différents. En marquant deux fois de suite dans le temps additionnel, Lille signe les fameuses victoires qui font les champions. Celles qui donnent confiance.
On avait connu le LOSC flamboyant, on a désormais un LOSC plus froid, plus saignant. Et si on a beaucoup vanté le jeu de cette équipe, difficile de dire aujourd’hui que Lille brille de mille feux. Face à VA, le succès est le moins que l’on puisse dire « arraché ».
Un mot sur Hazard. Comme l’OL, Lille avait aussi opté pour un schéma inhabituel avec un 4231. Le jeune attaquant était derrière Sow, libre. A Marseille, déjà, Hazard avait marqué en partant d’une position un brin plus reculée. Là sur le 2e but, il n’est pas sur son côté, il est dans la surface. Son contrôle est de grande classe et il est décisif ce qu’il n’était pas toujours. C’était même son dernier « défaut ». Le LOSC est donc plus que jamais favori. Derrière c’est toujours aussi chaud, même si un client ne semble plus dans le coup. Le week-end prochain avec OL/Rennes et OM/PSG, on pourrait même bien y voir encore plus clair. La L1 pourrait bien se transformer alors en ménage à 3…
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