Le PSG repasse devant…
Retour sur la J21 de Ligue 1…
A Bordeaux, le PSG pouvait donc reprendre la première place. Les 2 victoires en 25 ans en Gironde ne devaient pourtant pas inciter les Parisiens à l’optimisme. Sauf que, ce PSG doit pouvoir écarter d’un revers de main toutes les séries, bêtes noires et autres « signes Indiens ». Il doit, il pourrait, mais sur la première période il ne montre rien du tout. Bordeaux évolue en affichant un bon état d’esprit à défaut d’être brillant et est même supérieur à son luxueux adversaire. Ibra exaspérant, 442 pas cohérent, le PSG ne crée rien, ne fait rien. Ibra marque pourtant sur une belle passe de Lucas. Une addition de deux gestes techniques réussis et une moitié de boulette de Carrasso, ça suffit à faire 1/0 à la pause, mais ça ne suffit pas à nous sortir de l’ennui.
Après avoir braqué la première période, Paris passe en mode gestion. Et comme Bordeaux ne semble pas en mesure d’accélérer, on continue de voir une partie terne. On devrait voir des Bordelais motivés, offensifs et des Parisiens opérant en contre, mais c’est pas vraiment ça. Un peu comme si Bordeaux voulait attendre la fin pour enfin aller se livrer totalement. Le problème, c’est que Bordeaux ne s’est jamais livré. Bordeaux n’a rien fait, n’a pas tenté de mettre de la folie. Et face à cette forme de renoncement, ce PSG, visiblement touché par le drame vécu cette semaine, a juste fait le minimum…
Déconcertant, réussite, miracle… On tourne toujours autour des mêmes mots au moment de parler de l’OM. C’est entendu et ça dure. Aux propos des Montpelliérains qui, en gros, disaient qu’ils avaient donné la victoire à l’OM, qu’ils ne méritaient pas de perdre, ont répondu ceux des Marseillais invoquant la solidité mentale qui, une fois de plus, leur a permis de prendre des points là où il y avait de la place pour rien. Une occasion et 3 buts, un bilan génial pour l’OM. Au-delà de ces remarques presque banales essayons d’expliquer ce qu’il s’est passé au Vel’ samedi après-midi. Parce que si Montpellier a assurément donné le match, ça sous-entend des erreurs de la part du champion et ça signifie aussi qu’il y avait une équipe pour prendre le cadeau. Les erreurs, ce sont celles commises par la défense en fin de match. Mais celles aussi des attaquants qui sur quelques balles de contre auraient pu boucler le match. L’erreur aura peut-être aussi été « mentale ». Montpellier a-t-il vraiment pensé battre l’OM ? Le champion est-il venu pour ça ou pour jouer le nul et éventuellement au fil du match voir s’il pouvait faire mieux ? J’ai la conviction qu’en voulant dès le début s’imposer, créer le déséquilibre, prendre des risques, le match aurait été plié sans trop de souci. Or j’ai plutôt l’impression que Montpellier a pris conscience trop tard de sa supériorité. La faute à cette mentalité L1 qui étouffe l’ambition. Certains ont parlé de l’erreur de Girard et de son changement triple à la pause. Un joueur sort et ça débouche sur trois modifications. Ça n’a pourtant pas empêché Montpellier de mener et d’être bien meilleur que l’OM. De la même façon, on a fait de Congré un paria, mais avant sa bourde, il a fait un match très correct. Bien meilleur que beaucoup d’autres cette saison.
En face, l’OM a exploité au maximum les ouvertures de son adversaire, son incapacité à lui mettre la tête sous l’eau. Il faut tout de même noter que Baup n’est pas resté inactif et que ses changements qui seraient peut-être passés inaperçus sans la victoire prennent un autre sens avec cette fin heureuse. Ayew a une nouvelle fois été excellent et replacé au milieu après la pause, il a montré à quel point ce poste lui va à merveille. L’OM a donc gagné et il faut évidemment se refuser à envisager le futur de cette équipe…
Le futur, Garde aimerait bien vite savoir ce qu’il lui réserve. Avec qui l’OL va finir la saison, Gomis, Lisandro, Gourcuff ? Qui va partir ? Il paraît que ça ne perturbe pas l’équipe… Quand ça gagne. Sinon, immédiatement, tout le monde se regarde et cherche des explications. Et automatiquement, c’est dans l’instabilité en coulisse qu’on cherche la faute. Devant Evian, mettre Lisandro sur le banc n’est pas anodin. Pour lui, mais aussi pour ceux qui sont sur le terrain, voir hors du terrain celui qui était le boss il y a peu, c’est forcément troublant. Il ne faut pas regarder uniquement là les carences lyonnaises sur ce match, mais il serait bon que la situation devienne vite plus nette. En attendant, l’OL a livré un match médiocre, sans vie et sans envie. Peu d’occasions et au final une rencontre pénible. Un mot pour finir de la prestation de Malbranque. J’ai dit beaucoup de bien de ce joueur depuis qu’il est revenu à l’OL, mais il faut aussi préciser que depuis une poignée de matches, il est clairement moins bien, moins en vue.
L’un des chocs de cette journée, c’était Lille/Nice. Le match qui annonce officiellement la fin des espoirs lillois. Espoirs d’une remontée, d’un classement dans le top 5 comme demandé par Seydoux. Lille va tourner une page après avoir atteint la fameuse « fin de cycle ». Le recrutement a été raté, le jeu a disparu et le club doit se relancer et déjà penser au futur. Lille a donc été battu 2/0 par Nice. Nice, le club tendance. Sans faire grand-chose et en contenant un Lille brouillon, Nice a exploité un coup de pied arrêté, puis a bien mené un contre. Avec un Payet plus inspiré (je sais, ce n’est pas près d’arriver) parlerait-on de ce match en d’autres termes ? Oui peut-être. Mais il y a parfois des rencontres qui servent de symbole. Lille qui rate sa saison et Nice qui confirme devoir être la bonne surprise de l’année (l’habituelle surprise de la L1), ça tient la route non ?
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