Qu'attendent les défenseurs de l'environnement du "grand oral" d'Emmanuel Macron?

A quelques heures de la prise de parole d’Emmanuel Macron, les attentes des défenseurs du climat sont grandes, leurs espoirs un peu moins.
Parmi les annonces qui ont fuité que devait faire le président, peu étaient prévues en matière d'environnement. Si ce n'est la mise en place "d’une convention de 300 citoyens tirés au sort" pour "travailler à la transition écologique et aux réformes concrètes à prendre".
Plusieurs ONG, mais aussi des membres de l'opposition et certains écologistes au sein de la majorité s'en sont inquiétés. Plus de deux millions de français ont également signé la pétition "L'affaire du siècle" en deux mois. Les quatre ONG à l'origine de la pétition ont depuis déposé un recours devant la justice contre l'Etat pour inaction climatique.
"A chaque fois ce sont de belles paroles"
A quelques heures des annonces du chef de l'Etat, qu'attendent les signataires de cette pétition? La marche pour le climat, la pétition "L'affaire du siècle": Alexandra s'est beaucoup mobilisée ces derniers mois. Mais aujourd'hui, elle n'attend plus grand chose des annonces du Président.
"Ce que je crains c’est qu’à nouveau on dise que la France est leader sur ces sujets là alors qu’à chaque fois ce sont de belles paroles et qu’on voit bien que sur les actes, quand on regarde les émissions de gaz à effet de serre de la France, elles continues d’augmenter. On n’est pas du tout dans un changement dont on a besoin".
"Une taxe carbone plus juste et plus redistributive"
Et si on veut inverser la tendance, selon elle, Emmanuel Macron doit agir dès maintenant.
"Par exemple, Monsieur Macron pourrait tout à fait choisir une taxe carbone plus juste et plus redistributive. La taxe qu’on attend vraiment c’est la taxe du kérosène et du fioul pour le transport maritime".
Et pour cela, plus besoin de débats ou d'idées nouvelles. Marie Pochon, coordinatrice de l'association "Notre affaire à tous" voudrait que l'Etat prenne ses responsabilités.
"Ces propositions là, elles sont sur la table depuis 30 ans. Elles sont portées par nombre d’ONG et nombre de citoyens qui attendent qu’une chose, que les engagements qui ont été pris et que les idées qui ont été posées sur la table soient mis en œuvre".
Elle a conscience que pour financer ces mesures et répondre à l’urgence climatique, le président ne devra pas sacrifier l'urgence sociale.
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