Le ras-le-bol des partisans de l'aéroport à NDDL: "Ça fait 15 ans que ça dure, on ne devrait pas en être là aujourd'hui"

Le gouvernement rendra sa décision avant la fin du mois de janvier au sujet de la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Pour les partisans du projet, il est impensable que l'Etat recule.
"La décision n'est pas prise", a affirmé samedi Edouard Philippe, au sujet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Le Premier ministre a rencontré la semaine dernière des élus locaux favorables et opposés au projet. Il a aussi affirmé que la décision du gouvernement serait annoncée avant la fin du mois de janvier.
Pour Jacques Gillaizeau, maire de Saint-Léger-les-Vignes et vice-président de Nantes métropole, en charge des aéroports, il est impensable que le gouvernement recule: "On ne devrait pas être dans cette situation aujourd'hui. Ça fait 15 ans que ça dure, étude après étude, consultation après consultation, expertise après expertise. On ne devrait pas être là et on pensait que le vote allait être le point final de toutes ces péripéties. On nous a fait voter [le 23 juin 2016, un référendum avait été organisé en Loire-Atlantique sur le transfert de l'aéroport, le oui à NDDL l'avait emporté à 55,17%, ndlr], et qu'aujourd'hui on se pose la question de savoir si on va respecter ce vote, c'est quelque chose qui nous interpelle fortement".
"L'Etat doit prendre ses responsabilités"
Le gouvernement va devoir trancher entre deux options: la construction de Notre-Dame-des-Landes ou l'abandon de ce projet, et l'agrandissement de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique. Mais pour Alain Mustière, président de l'association Des ailes pour l'Ouest, le choix de l'agrandissement prendrait encore des années: "Il faudra au minimum 10 ans de procédure: débats publics, enquêtes publiques, choix d'un concessionnaire. Comme il faudra rallonger la piste, il faut une enquête publique spécifique liée au droit européen et ça prendrait au minimum entre 10 et 15 ans. Il y aura des recours. C'est impossible. L'Etat a été bafoué ces dernières années, l'Etat doit prendre ses responsabilités".
En cas d'abandon du projet, l'État devrait verser jusqu'à 350 millions d'euros d'indemnités, selon le rapport des médiateurs. Mais les anti-NDDL suggèrent une transaction avec Vinci, également exploitant de Nantes-Atlantique.
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