Rassemblement à Pringy: "C’est notre façon de dire qu’on y pense et qu’on soutient Anaïs"
Un rassemblement est prévu ce samedi matin à 10h30, devant la supérette attaquée le weekend dernier à Pringy, commune de 3.000 habitants en Seine-et-Marne, au sud de Paris.
Habitants, commerçants, élus, voisins, riverains, beaucoup viendront pour soutenir la famille de la petite Anaïs, âgée de 7 ans, touchée dans cette attaque et qui se bat pour survivre.
Gravement brûlée sur près de 80% de son corps, son visage et ses membres supérieurs ont été touchés. En cause, l'attaque du commerce de ses parents. Il y a une semaine, dans la nuit de vendredi à samedi, alors que le magasin était ouvert, deux hommes cagoulés ont fait irruption et ont lancé des cocktails Molotov. Anaïs dormait derrière le comptoir.
Actuellement à l'hôpital Trousseau à Paris, son état est stable selon les médecins. Le père et un client présent sur place ont également été blessés, aux mains.
Le motif de l'attaque reste inconnu. L'enquête menée par la police judiciaire de Melun se poursuit pour identifier et interpeller les auteurs de cette agression. Le gérant, un Français d'origine indienne de 36 ans, a repris le commerce depuis un mois et demi seulement.
"Une pensée pour Anaïs"
Sur place c'est toujours l'émotion, la stupéfaction, alors pour beaucoup, venir au rassemblement ce samedi matin c'est une évidence. A quelques pas de l'épicerie attaquée, se trouve le salon de coiffure d'Aurélie. Elle viendra au rassemblement avec un objet.
"C’est un petit cadre lumineux où vous mettez les lettres que vous voulez pour faire une phrase. J’ai décidé de mettre, ‘une pensée pour Anaïs’. C’est notre façon de dire qu’on y pense et qu’on la soutient".
Depuis le drame, pas un jour ne se passe sans penser à la fillette gravement brûlée.
"J’ai une petite fille du même âge donc évidemment, quand j’ai appris ça ça m’a choqué surtout qu’on la voyait souvent la petite gamine. On peut mettre un visage sur un nom", confie une riveraine.
"Le gérant est très très sympathique"
Sur place, commerçants et habitants restent abasourdis: "Le gérant est très très sympathique. J’y allais tous les jours pour mon repas de midi", se rappelle une voisine.
La famille a quitté le logement qu'elle occupait à l'étage, au-dessus du magasin, désormais fermé. Alors, le rassemblement sera aussi l'occasion de faire des dons à la famille, affirme Hélène: "Que ce soit une aide financière ou une aide mobilière. Même s’il faut les meubler à nouveau, c’est sans souci".
Deux cagnottes ont été créées par des proches de la famille. Quelques milliers d'euros ont été collectés, notamment pour financer les allers-retours à l'hôpital.
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