Rassurez-moi, on a gagné ?
Il avait donc besoin d’être rassuré, le sélectionneur, ou alors c’était de l’ironie, comme pour dire, vous êtes bien gentil avec vos critiques, mais l’essentiel est fait.
A-t-on raison si on gagne et tort si on perd ? Beau sujet de thèse n’est ce pas ? Pas sûr, néanmoins, que l’heure soit aux grandes discussions philosophiques en EDF, le terrain, le concret semble en effet plus important. Dans ce cas, on pourrait se contenter d’une réponse toute simple en forme de : « et bien, cela dépend de qui tu as battu et de l’impression que tu as laissé ». Si on s’en tient à cette réflexion, alors Blanc et les Bleus ont tort ! Tort à 100% !
Fort de sa réussite avec le Bordeaux 08/2009 et son primeur 09/2010, Blanc était arrivé à la tête de l’EDF avec le mot « jeu » à la bouche. Parfois, on a même cru à une révolution. Rien que d’entendre, qu’en France, Xavi et Iniesta n’aurait pas fait carrière, on a eu l’impression, par une sorte de magie, qu’on allait les voir bientôt en EDF ! Oui, Blanc est venu avec des promesses. Des promesses et une certitude : avec moi les affreux de l’Afsud seront bons car mieux guidés. Résultat : ils ne sont ni bons, ni bien guidés. Peut-on dire dans ce cas, que l’EDF n’a pas changé ? Suis-je au comble de la provocation si j’ose un Raymond Blanc et Laurent Ray ?
La semaine qui vient de s’écouler a, au niveau de la communication, joueurs/staff, offert une sorte de « revival » assez troublant. Et pour ce qui est de la réponse du terrain, là, ce fut au-delà du troublant, une réelle angoisse. Aucune liaison entre les lignes et un groupe de 4 joueurs offensifs coupé du reste de l’équipe. En dehors de Benzema, sorte d’îlot, de bouée, les autres se sont vite noyés. Sans premier rideau, le reste a souffert. M’Vila s’est sauvé, Diarra, le plus défensif des deux, a morflé en essayant de combler les trous. Quant à la défense, le meilleur fut Lloris, bref sans commentaire.
Le jeu collectif déplorable résonna donc comme un petit orchestre mal accordé, une sorte de minable bal des pompiers (pardon pour les pompiers). Mais le pire n’est-il pas de constater que dans cet ensemble, les individualités, que certains pensent fortes, ne le sont tout simplement pas !!!! Pourquoi personne n’ose douter publiquement du niveau de ces joueurs ? Peut-on enfin ouvrir le débat sur le niveau de Ribery qui se voit un jour Ballon d’Or ? Peut-on se demander si Nasri est aussi fort qu’on veut nous le faire croire ? Au final, qui est vraiment indispensable ? J’ai peur qu’en cherchant à répondre à cette dernière question, on n’aille pas au-delà de 3 ou 4 noms. Quand je militais et milite toujours pour une équipe « fraîche », c’est en pensant à une équipe qui aurait un jeu collectif huilé, ou qui aurait au moins pu travailler à ça depuis l’été dernier. Une équipe fraîche se serait mise au service du collectif. Elle aurait, à coup sûr, été bien plus réceptive. Au lieu de ça, on a une addition d’individualités qui, en plus, ne sont pas décisives.
Blanc a fait son choix, reconstruire avec les anciens, enterrer les rancœurs et repartir. En moins d’une semaine, on a vu que qu’avec les jardiniers Ribery/Nasri, l’EDF bâtissait, surtout, sur du fumier.
A moins d’un an de l’Euro, qui peut vraiment dire que la France a avancé ? Qui peut croire que les Bleus seront un acteur important de cette compétition ? En détournant une phrase de Francis Blanche, on pourrait demander à Blanc : « Dis-moi qui tu as battu, je te dirai qui tu es »…. « Je crois que bon, c’était l’Albanie et en jouant super mal en plus ». Et bien dans ce cas, la réponse est simple : je peux te dire que tu n’es rien ou pas grand-chose…
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