Reconfinenement et mesures anti-Covid-19: il y aura un débat et un vote au Parlement

Le président Emmanuel Macron pourrait annoncer ces mesures ce week-end ou lundi, et les parlementaires auraient ensuite à se prononcer par un vote.
Se rassurer... ou assurer ses arrières? Alors qu'un nouveau confinement est plus que jamais dans l'air face aux données du Covid-19 en France, les nouvelles mesures attendues pour freiner l'épidémie feront l'objet d'un débat et d'un vote à l'Assemblée et au Sénat la semaine prochaine.
Le président Emmanuel Macron pourrait annoncer ces mesures ce week-end ou lundi, et les parlementaires auraient ensuite à se prononcer par un vote, à la suite d'un débat selon l'article 50-1 de la Constitution. Les mesures pourraient entrer en vigueur dès les jours suivants. Le ministre de la Santé Olivier Véran a évoqué "un plateau haut ascendant" du nombre de cas de coronavirus, selon ces participants.
"On sent que le confinement est à la porte" et "à l'expression de Jean Castex, on sentait que ce serait peut-être un mixte entre les deux premiers confinements", a rapporté Patrick Kanner, chef de file des sénateurs PS. "Tout le monde constate qu'il faut un reconfinement très rapide. Attendre, c'est s'exposer à connaître la situation anglaise", a complété le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, d'après qui le gouvernement souhaite fermer les commerces.
Le mode de confinement n'est pas tranché mais les déplacements devraient être limités, d'après Bertrand Pancher, président du groupe Libertés et territoires à l'Assemblée.
Un confinement "hybride"?
Le gouvernement veut ainsi préparer le terrain et les esprits à des mesures sanitaires plus strictes, dont un possible troisième confinement, après avoir acté que le couvre-feu à 18 h "ne freine pas suffisamment" l'épidémie de Covid-19. Après plusieurs jours de réflexion au sommet de l'Etat, et alors que les variants plus contagieux du virus font craindre une nouvelle dégradation de la situation sanitaire, des décisions seront prises "en fin de semaine", a confirmé sur France Inter le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
Parmi les pistes qu'il a annoncées la veille, l'éventail va du "maintien du cadre actuel", jugé "peu probable", jusqu'à "un confinement très serré". Entre ces deux bornes, sont évoqués la possibilité d'un couvre-feu couplé à un confinement seulement le week-end ou encore l'allongement des vacances de février avec l'interdiction des déplacements inter-régionaux, selon une source gouvernementale.
"Il est évidemment possible de réfléchir à allonger les vacances d'un côté ou de l'autre. Mais notre objectif est que les enfants puissent continuer à apprendre", a confirmé Gabriel Attal, alors que le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer milite plutôt pour "préserver les calendriers autant qu'on peut".
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