Réforme de la SNCF: à peine 60 députés présents pour le premier examen de la loi à l'Assemblée

Mardi soir, les députés ont approuvé le principe d'une nouvelle organisation de la SNCF en société nationale "à capitaux publics"... dans une relative indifférence.
Fin de l'épisode de grève à la SNCF... et attendant la suite. Pendant ce temps, les députés ont débattu du modèle ferroviaire à l'Assemblée nationale. Ils ont ainsi approuvé le principe d'une nouvelle organisation de la SNCF en société nationale "à capitaux publics", à 74 voix contre 20.
Dans l'hémicycle ce n'était pas la foule des grands jours. Mardi soir, à peine 60 députés étaient présents sur les 577 sièges que compte l'Assemblée nationale. Les élus de la majorité - qui sont censés porter et défendre la réforme - se comptaient sur les doigts de la main.
"Aucun intérêt stratégique"
Sylvain Maillard, député LREM de Paris, a une explication toute simple: "La grève touche tout le monde. J'étais tout à l'heure en grande banlieue et j'ai eu énormément de mal à revenir jusqu'au Palais Bourbon, en attendant une heure, une heure et demi pour avoir un train et rentrer". Du moins, c'est la version officielle. En coulisses, plusieurs députés LREM expliquent qu'assister un lundi à la séance a l'assemblée n'a "aucun intérêt stratégique".
"Regardez, explique ainsi un député de la majorité, il n'y a que quelques parlementaire de droite et de la France insoumise... On n'a pas besoin d'être nombreux. On doit juste s'assurer qu'on est assez pour voter et ne pas faire capoter le texte".
Toujours est-il que l'image d'Elisabeth Borne à la tribune devant quelques députés seulement de la majorité a donné l'image d'une ministre des Transports bien seule pour défendre une réforme "impérative", faite "pour les usagers" de la SNCF.
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