Réforme des institutions: ces promesses présidentielles de Macron qui ne sont pas tenues

Edouard Philippe a présenté les grandes lignes de la réforme des institutions, mercredi. En coulisses, le gouvernement a été contraint de faire des concessions.
Coup de rabot sur le Parlement: vers 30% de parlementaires en moins, c'est ce qui est proposé dans la réforme des Institutions présentée par Edouard Philippe. On passerait de 348 sénateurs à 244, et de 577 députés à 404, dont 60 seraient élus à la proportionnelle. L'Exécutif vise une présentation devant le Parlement avant l'été 2018, et un parachèvement en 2019.
Le Premier ministre a dévoilé les grandes lignes du texte, "à la demande du Président de la République", qui l'avait promis pendant sa campagne. Pourtant, cette réforme est avant tout un compromis entre promesses et négociations avec l'opposition.
Pas de perdants?
Ainsi, pour la dose de proportionnelle, l'Exécutif a coupé la poire en deux. Les Républicains ne voulaient pas plus de 10%, l'allié François Bayrou plaidait pour 25%: ce sera finalement 15%.
Gérard Larcher obtient gain de cause sur deux points: Edouard Philippe a laissé entendre que chaque département conserverait au moins un député et un sénateur. C'était une ligne rouge pour le président du Sénat.
Par ailleurs, le nombre d'élus concernés par le non-cumul des mandats dans le temps est sérieusement revu à la baisse puisqu'il ne concernera pas les maires des communes de moins de 9.000 habitants... contre celle de 2.500 dans le projet initial.
Enfin, les députés et sénateurs de l'opposition poussent un "ouf" de soulagement puisque l'idée de de limiter le nombre d'amendements en fonction de la taille des groupes parlementaires est abandonnée.
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