POUR - Frédérique Rolet, secrétaire général et porte-parole du SNES-FSU, le principal syndicat du secondaire, appelle à la grève pour corriger le tir d'une réforme lancée selon elle dans l'impréparation.
"On souhaite que, très vite, la ministre reconnaisse que les choses ne se passent pas comme elle les décrit, qu'il y a énormément de problèmes dans les collèges, qu'il y a des ajustements au moins provisoires à faire à la réforme du collège. Il y a des questions d'effectifs et des situations particulièrement critiques. Sur l'accompagnement, personne ne sait toujours ce qu'il faut y faire puisque c'est de l'accompagnement qui est censé être personnalisé et en même temps c'est en classe entière. C'est pour cela que nous avons souhaité une grève très tôt dans l'année pour pouvoir faire ces aménagements."
CONTRE - Valérie Marty, présidente de la PEEP, la fédération de parents d'élèves de l'enseignement public, craint que la grève pénalise les élèves une semaine après la rentrée.
"Le fait de faire grève juste après la rentrée scolaire pose un problème parce que les élèves se remettent petit à petit en mode travail et là ils vont être coupés dans leur élan. C'est pas forcément une très très bonne chose. Du coup on pénalise l'élève, ce qui paraît, pour nous, un peu malsain. Et puis ça ne donne pas une bonne image de l'école. C'est pour cela que, pour nous, il nous semble qu'il serait bien que les enseignants expriment leur mécontentement d'une autre manière."
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