Retour sur l’actu du moment…
Cette semaine, plusieurs thèmes ont animé l’actu du foot. Explication…
Un joueur moyen de Premier League, Joey Barton, qui arrive en France et voilà le monde du foot français qui s’agite. Trop ? Peut-être. Il faut dire que la personnalité du joueur fait le buzz, bien plus que ses qualités de footeux. Après avoir tenté d’expliquer, dans l’After, de façon la plus complète possible qui il était et d’où il venait, il semblerait que beaucoup de supporters de l’OM aient mal pris nos différents commentaires. Ecartons donc son passé tourmenté en se réfugiant derrière des grands mots comme « rédemption », « chose jugée » et concluons par un banal « on verra bien ». Il reste alors une arrivée tout de même surréaliste non ? A suivre en direct sur twitter, ce transfert a réveillé Marseille, endormi par un mercato historiquement inexistant. Une fois la mise en scène terminée et la mission accomplie, Barton a depuis annoncé qu’il arrêtait twitter. Le service marketing est alors arrivé, en relais, pour en faire une star, un emblème du club. Est-ce bien raisonnable ? Rien de mieux pour renforcer les clichés de la ville. Un Casual élevé au rang de porte-drapeau, on aura tout vu ! Evidemment autour de l’OM, nos propos ont été déformés. On nous a fait dire que le maillot du club « serait désormais taché de sang » !! Pur délire, invention et aveuglement de plus en plus insupportables dans le milieu du foot et des supporters. Dire, par ailleurs, que la pauvreté du recrutement marseillais est masquée par l’arrivée d’un joueur médiatique et fort en gueule est une réalité indéniable. Un visiteur de ce blog faisait un parallèle avec l’arrivée de Kezman au PSG. Cela me semble être très juste. Et pour finir, toute cette histoire ne présage en rien de ce que sera la saison de cet OM « Bartonisé. »
« L’Ibra dépendance » fut l’un des autres gros thèmes de ce début de semaine. Déjà superstar avant d’arriver au PSG, Ibrahimovic a, en 4 buts, déjà étouffé tout le reste de l’équipe. Une situation prévisible qui mérite d’être analysée. On parle souvent de risque quand une équipe est dépendante d’un super joueur. Son absence ou une baisse de forme étant alors synonyme de résultats moins bons. A mon sens, la dépendance ne pose pas de problème si elle est « gérée » par le reste du groupe. Quand l’Argentine de Maradona ou la France de Platini marchaient à l’ombre de leur star, ça ne posait pas de problème. Comme le disait récemment Rocheteau : « Il n’y avait qu’une star, un leader, c’était Michel ». Il faut juste dans ce cas, que ce « boss » rende quelques choses aux autres. Un peu de lumière, de l’affection, voire de l’argent, (c’était le cas de Maradona en club) mais un échange doit exister. L’autre cas de figure, c’est le LOSC d’Eden Hazard. L’équipe dépend beaucoup de ses performances, il bonifie l’ensemble. Mais c’est un jeune joueur. Et les leaders sont ailleurs, Mavuba notamment. Il y a un équilibre. Deschamps et Blanc étaient les patrons de France 98 et ils ont tout fait pour que la vedette Zidane se sente bien. Avec Aimé Jacquet, ils ont même écarté d’autres grands joueurs techniques de cette génération afin que Zidane soit tranquille. Souvenez-vous que Djorkaeff avait eu des soucis et qu’il était devenu important dans ce groupe en acceptant tacitement de s’effacer.
Quid d’Ibra ? Joueur extraordinaire, il est toutefois de ceux qui ne partagent rien. Un demi mot gentil, un sourire et vous aurez le maximum qu’il puisse offrir. Dur sur le terrain, il l’est aussi en dehors. Il porte peu d’estime à ses coéquipiers. C’est lui le plus fort et il soumet les autres. C’est une sorte de domination sans partage, imposée. Les autres à son service ? Oui, ok, mais en échange de quoi ? Du succès ? Les exemples de Maradona et Platini montrent que ça ne se passe pas comme ça. Que ça ne suffit pas. Pour l’instant tout va bien, Ibra marque. Il a juste eu, déjà, le temps de noter que les autres sont des bidons à côté de lui. Pas vraiment dignes de jouer avec lui. J’exagère à peine. Ibra observe ces joueurs français qu’il ne connaissait pas. Tous probablement trop impressionnés par la star. Nene, l’ex-star, est devenu un enfant. Sakho, ex-capitaine, n’existe plus et Jallet, néo-capitaine, risque de voir le brassard glisser de son bras trop frêle. Ibra, blessé, ne s’entraîne pas, marque, et reste à l’écart. L’échange, l’amour, l’aventure humaine n’existent pas dans sa vision du foot. Le staff parisien devra assurément gérer tout ça et faire en sorte d’établir des équilibres. A moins que le système choisi soit celui d’une forme de grand chef façon dictateur avec une bande de petits soldats. Ça marche pour les petites conquêtes, nettement moins pour les grandes…
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