Le retour des Vizirs et des Nababs…
Quevilly a réalisé l’exploit des 1/4 de la Coupe de France en sortant un tout petit OM…
Il n’aura fallu que 6 minutes pour que l’impression d’une soirée compliquée pour l’OM se confirme. Mené 0/1 si tôt, la question était juste de savoir combien de temps le cauchemar allait durer. Car forcément, même en jouant mal, même mauvais, l’OM allait se qualifier, non ? Le problème, c’est que la question, au-delà du temps passé pour revenir, au-delà du quand, est vite devenu comment ? Comment cet OM-là va pouvoir s’en sortir ? Onze types en blanc jouant chacun de leur côté peuvent-ils revenir puis éliminer onze types en jaune, sur motivés et collectivement en phase avec l’ambition d’un incroyable exploit ? L’OM affiche, en effet, un niveau souvent lamentable. Face à une équipe de National, qui n’a pas gagné un match depuis 3 mois, Marseille traverse un calvaire footballistique. Où est le mental dont on a tant parlé ? Où est l’état d’esprit que Deschamps a insufflé dans ce groupe ? Tout cela a-t-il existé ? On a l’impression d’être dans un épisode de la IVe dimension. Dans les contacts, ce sont les Marseillais qui tombent. Techniquement et tactiquement, Quevilly est supérieur. Est-ce possible ?
On est dans un nouvel épisode des « Vizirs et des Nababs » production Pape Diouf. Petit à petit, les joueurs de Quevilly semblent épuisés, rincés par les efforts fournis. Voilà la chance de l’OM : profiter de la fatigue progressive d’un adversaire en surchauffe depuis le coup d’envoi. A la 70e minute, le stade d’Ornano demande « où sont les marseillais ». La réponse est simple : à la rue. Dans le caniveau du foot. Quevilly joue mieux mais manque plusieurs opportunités d’enfoncer définitivement l’OM. La possibilité de voir Marseille égaliser avec cynisme existe encore. Terminer en disant que seule la qualification est importante reste d’actualité. Il reste 10 minutes et on n’a toujours pas vu l’OM développer une action digne d’être relatée. 10 minutes pour mettre le feu, pousser, mettre le ballon dans la surface des Normands ! Sans mettre de grosse pression, Marseille va quand même revenir. A 5 minutes de la fin, Remy fait payer à Quevilly les occasions manquées. Depuis plusieurs minutes déjà, le pressing tout terrain des Normands avait logiquement faibli. Pour une petite équipe dans un schéma Coupe de France, il est difficile d’avoir un plan B.
Dans la prolongation, l’OM contrôle enfin le match. Oh, rien d’extraordinaire, mais le ballon est mieux maîtrisé, moins facilement perdu. Quevilly a nettement reculé et ne semble pouvoir qu’attendre la séance de tirs au but. L’impression est fausse et cette prolongation devient folle. Quevilly marque et tient son exploit deux minutes. Le temps pour l’OM d’égaliser. Cuits, fatigués les Normands ? Peut-être mais capable d’aller en mettre un 3e ! L’OM sombre. Perdre en Coupe contre un petit, ça arrive. En 1/4 et en prenant 3 buts, c’est pas possible ! Quevilly a fait un truc énorme et beau.
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