Quelle sale soirée…
Victoire pour l’OM, et défaite pour Auxerre, voilà ce qui était très logiquement attendu. Je me suis d’abord attardé sur l’AJA. Histoire de voir si le train milanais serait à l’heure. J’avais l’espoir de le voir un peu en retard ou carrément, soyons fous, dérailler. Je pourrais également, au risque de sombrer dans une affligeante banalité, évoquer David contre Goliath, un classique du sport, mais devait-on, après tout, se justifier de suivre les aventures d’Auxerre dans cette LDC ?
Pour aller à la découverte de San Siro, Jean Fernandez, cravaté, n’aligne pas son 11 type puisque Langil, joueur de L2 l’an passé, prend la place de Le Tallec. C’est un 451, avec Langil et Oliech sur les côtés pour contrer vite. Milan est là avec toutes ses vedettes. Certaines ont beau avoir une allure à se promener sur Sunset Boulevard, il y avait quand même de quoi avoir les jetons. Il paraît que le but, selon le coach bourguignon, est de ne pas être ridicule. De ce côté-là pas de souci. Sur la première période, c’est même équilibré.
Souvent les Milanais se regardent un peu trop et ne poussent que par instant. En fin de première période, l’AJA s’offre même une occasion énorme, mais Langil flingue un but tout fait. Pas de doute, c’est bien le « tout droit » que je voyais en L2 la saison passée.
A 0/0 à la pause, difficile de dire que l’espoir est plus grand. Certes l’AJA résiste et fait plaisir, mais après tout perdre même seulement 1/0 ça changerait pas grand-chose. Ça va tenir encore un peu en seconde période et puis les intermittents du spectacle vont quand même bosser un peu. Ronnie va bouger 2 fois, Ibrahimovic aussi, voilà c’est assez. C’était bien, et c’est fini pour Auxerre. On pourra toujours dire que ce Milan là n’ira pas bien loin en ne misant que sur ses individualités, mais là n’est pas le débat.
A Marseille, je le disais, c’était victoire au minimum. Bien débuter pour profiter de ce groupe facile, pour confirmer aussi l’impression que l’OM est sur une pente ascendante. Deschamps aligne Heinze à la place du fantomatique M’Bia. Gignac est sur le banc et c’est le trio Ayew, Brandao, Valbuena qui est appelé à faire la différence devant. Je note aussi que comme l’OL, l’OM insulte son histoire en jouant avec un maillot noir. Comme l’OL encore, l’OM démarre mollement. C’est effectivement aussi poussif que l’OL face à Schalke. Seule différence, les Russes n’offrent pas de but aux Marseillais. Résultat au terme d’une première période terne voire soporifique, j’ai surtout envie de vibrer avec les Auxerrois.
En seconde période, l’OM est en revanche bien plus fringuant. La domination marseillaise est désormais claire et les occasions plus fréquentes. A défaut d’être fluide, le jeu marseillais est plus précis. On se dit alors que ça passera. Que ça doit passer. Le tournant c’est peut-être l’énorme occasion manquée par Lucho. Derrière, le Spartak pourtant à la rue marque. C’est un gros hold up, une punition pour cet OM pas prêt, pas assez prêt. Et si en championnat, le retard est permis, en LDC, c’est fatal. Ce groupe facile devient d’un coup beaucoup plus compliqué.