Ségolène Royal ne veut plus qu'on touche aux 35 heures
PARIS (Reuters) - Ségolène Royal s'est opposée mercredi à une éventuelle remise en cause des 35 heures, mesure emblématique du gouvernement de...
PARIS (Reuters) - Ségolène Royal s'est opposée mercredi à une éventuelle remise en cause des 35 heures, mesure emblématique du gouvernement de Lionel Jospin.
Manuel Valls, candidat aux primaires présidentielles socialistes, s'est attiré dimanche les foudres de la plupart des dirigeants du PS en suggérant de "déverrouiller" les 35 heures.
Avec ses propos, le député-maire d'Evry a également provoqué une polémique à droite, l'UMP se disant favorable à une réforme de la durée légale du travail alors que le gouvernement s'y oppose.
"Je n'accepte pas que l'on remette en cause la protection sociale", a déclaré Ségolène Royal en marge d'un déplacement en banlieue parisienne.
"Il n'est pour moi pas question d'accepter la remise en cause de la durée légale du travail", a insisté l'ancienne candidate socialiste à l'Elysée en 2007, selon plusieurs médias. "D'ailleurs, je n'ai jamais rencontré un chef d'entreprise qui m'a demandé de remettre en cause la durée légale du travail."
En 2007, la présidente de Poitou-Charentes avait exprimé des réserves sur les 35 heures, estimant que la réduction du temps de travail était un "progrès social important" mais qu'elle avait "aussi créé un certain nombre de problèmes".
Elle avait alors expliqué qu'elle ne s'interdisait "rien" dans ce domaine si elle était élue présidente de la République.
"Ce n'est pas se désavouer que de réajuster certaines réformes pour gommer leurs effets négatifs. C'est cela aussi la rénovation de la politique", avait souligné la candidate socialiste.
Laure Bretton
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