Seins : entre coutumes et nouvelles tendances

Souriez, c'est le Fil d'Ariane
Le Tittooing

Après les nippies pour décorer ses seins, place au Titooing ! Il s’agit là d’une nouvelle mode tout droit venue d’Angleterre consistant à redessiner ses tétons en forme cœur par le biais d’un tatouage semi-permanent.
Pour ce faire, le praticien spécialiste de la technique, injecte, sous anesthésie locale une encre spéciale dans les mamelons à l’aide d’une aiguille, pour agrandir, colorer et changer la forme de l’aréole.
Si certaines femmes ont recours au titooing parce qu’elles complexent sur leurs aréoles qu’elles trouvent disgracieuses, soit parce qu’elles sont trop claires ou trop petites, certaines femmes le font plus pour participer à un effet de mode.
A Liverpool, 15 tatoueurs indépendants ont déjà fait de cette technique leur spécialité.
Cout de l’opération : 1500 € pour une durée d’1 an à 18 mois.

Le repassage des seins

Si le « repassage des seins » semble une pratique moins connue que l’excision, elle n’en reste pas moins tout aussi dévastatrice et répandue, notamment en Afrique et en particulier au Cameroun, au Togo et en Guinée.
Une coutume barbare consistant à écraser les seins naissants des jeunes filles avec des pierres chauffées sur le feu, des bâtons brûlants, des pilons ou tous objets durs permettant d’écraser la chair, pour retarder autant que possible le 1er rapport sexuel, partant du principe que la poitrine attise le désir des hommes.
Au Cameroun, 1 femme sur 10 en est victime. Si le repassage des seins est habituellement pratiquée par la mère sur sa fille, certains jeunes femmes n’hésitent pas à s’automutiler en écrasant elles-mêmes leurs seins pour échapper à un mariage forcé et pouvoir poursuivre aussi loin que possible leur scolarité.
Les séquelles physiques et psychologiques dues au repassage des seins sont dramatiques. 32% des femmes qui en sont victimes souffrent de fortes douleurs à la poitrine. 17% ont signalé des kystes et des abcès et certaines auraient même du mal à allaiter leur nouveau-né, non pas pour des raisons physiques mais mentales.
Les seins éphémères
De plus en plus de femmes ont recours à une technique d’augmentation mammaire temporaire par l’injection d’une solution saline dans les seins.
Initialement, cette technique permettait aux chirurgiens plasticiens que leurs patientes visualisent le résultat de la pose d’implants mammaires, et de les conforter dans leur démarche ou en contraire, les en dissuader.
Mais voilà les femmes sont de plus exigeantes et capricieuses et voudraient pouvoir mettre en avant des atouts qu’elles n’ont naturellement pas, le temps d’une escapade romantique, d’un mariage ou d’un rendez-vous galant.
Alors, de plus en plus d’entre elles profitent de cette technique comme d’un agrément temporaire pour profiter d’une poitrine opulente durant 24h.
1 journée avec un bonnet D au lieu d’un A. Le Dr Norman Rowe, pratique par exemple déjà ce type de geste depuis 5 ans au Centre médical de l’université de New York. Une manière pour ces femmes de s'affranchir du soutien-gorge push-up.
Coût de l’injection : 2600 euros. Une fortune comparée aux tarifs de la pose d’implants mammaires situés dans une fourchette allant de 2500 à 5000 euros pour une durée de vie d’environ 7 ans.
Une mode qui s’est déjà bien développée aux Etats-Unis mais qui n'a pas encore gagné la France.
Selon Patrick Baraf, chirurgien plasticien à la Clinique des Champs Elysées à Paris (VIIIe), on en est même loin, déclarant que : "C'est un délire typiquement américain de vouloir se grossir la poitrine pour une soirée ! Quelque part c'est de l'escroquerie amoureuse !"
D’autant que même si le sérum physiologique n'est en soi pas dangereux, si l’on en injecte une quantité trop importante, des risques de distorsion de la peau, voire de nécrose du sein sont à craindre.
Libérez vos seins pour les sauver !

Le professeur Jean-Denis Rouillon du CHU de Besançon, après avoir mené une étude sur 15 ans, remet en cause l’intérêt du soutien-gorge.
Plus encore, loin d’être bénéfique pour la poitrine, les résultats de son enquête prouverait qu’il serait néfaste.
En 1997, le professeur a donc commencé à s’intéresser à un groupe de femmes ne portant pas de soutien-gorge. Au fil des années, en prenant des mesures, il a constaté que les femmes qui ne portaient pas de soutien-gorge avaient un sein plus ferme et un mamelon qui remontait plus que celles qui en portaient.
En les interrogeant elles semblaient également plus à l’aise dans leurs mouvements et avaient une meilleure posture.

Selon le professeur Rouillon, il faudrait que les femmes ne portent plus de soutien-gorge. Pour ceux et celles qui pensent qu’en n’en portant plus, la poitrine risque de s’affaisser, vous avez tout faux ! En effet, comme le sein n’est pas fixé en profondeur sur la cage thoracique mais qu’il suspendu au niveau des clavicules, en portant un soutien-gorge, le sein finit par s’étioler. Or si les femmes laissaient leurs poitrines libres leurs seins seraient obligés de se mettre en tension et donc de se renforcer naturellement. C’est un peu comme si le soutien-gorge était une béquille : lorsque vous marchez avec des béquilles les muscles de vos jambes sont plus faibles. Sans béquilles, vos muscles se renforcent et son plus fermes… Jean-Denis Rouillon explique qu’en Scandinavie, par exemple, 95 % des femmes ne portent pas de soutien-gorge pour des raisons de confort. En France, le conditionnement social est tel que les femmes qui décideraient de e plus porter de soutient gorges, seraient perçues comme de vulgaires aguicheuses indécentes.
Le Professeur explique également que les seins commencent à vieillir dès 18 ans. Au-delà de 30 ans et notamment si la femme a déjà eu des enfants ou est en surpoids, il y a peu de chances que ses seins retrouvent de la vigueur…c’est trop tard. Cela dit, il reste toutefois certaines exceptions, notamment la doyenne de l’étude menée par le Dr Rouillon, âgée de 60 ans, qui après avoir arrêté de porter des soutiens-gorge pendant 2 ans a vu l’aspect de sa poitrine nettement s’améliorer.
L’étude a montré également que plus la femme était sportive plus sa poitrine possédait une belle tenue au fil du temps.
Enfin, le Professeur Rouillon déconseille vivement le port de wonderbras et autres push-up car ils compriment les tissus, gênent la circulation sanguine et lymphatique. Il va même jusqu’à supposer un éventuel lien entre le cancer du sein et le port de soutien-gorge !
Ne plus porter de soutien-gorge n’aurait donc que des avantages : vous aurez de plus beaux seins, vous ferez des économies, vous limiteriez peut être votre risque de cancer du sein (même si cette info est à prendre avec des pincettes) et il se pourrait bien que votre cote de popularité auprès de ces messieurs remontent nettement !
Aux Etats-Unis, il existe même une journée nationale sans soutien-gorge qui se déroule le 9 juillet et au Canada, le 13 octobre c’est la No bra day!
Alors à quand une journée sans soutien-gorge en France ?
Ariane LIMOZIN
Productrice
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