"Si la mesure est incomprise, ça peut mener à la révolte": un psychiatre met en garde avant un possible troisième confinement

Les professionnels de santé psychique appellent à une vigilance encore plus grande, avec la perspective d'un nouveau confinement.
Le spectre d'un troisième confinement et les inquiétudes des professionnels de santé psychique. Tous les médecins s'accordent sur les conséquences des deux premiers épisodes de confinement sur la santé mentale. Anxiété, dépression, parfois jusqu'à des tentatives de suicide.
>> A LIRE AUSSI - Confinement: vers une contagion de la désobéissance
Alors à quoi faut-il s'attendre de la part des Français en cas de reconfinement? “Il y a trois manières de réagir: se résigner, se révolter ou alors faire face de manière efficace”, assure le Professeur Nicolas Franck, psychiatre et chef de pôle au centre hospitalier Le Vinatier, à Bron dans le Rhône. Il se dit soucieux. Si beaucoup ont la capacité de faire face efficacement. Le refus d'un confinement n'est pas à exclure.
“Le fait de ne pas sentir que c’est utile ou que la mesure soit incomprise peut mener à la révolte. Donc c’est très important de communiquer de manière extrêmement claire. On ne peut pas se contenter de dire qu'on fait trois consultations gratuites pour les étudiants et on crée des numéros d’appels”, explique-t-il.
Une fermeture des écoles inévitable?
Un public en particulier inquiète le pédiatre Robert Cohen: les enfants, plus fragiles psychologiquement que les adultes. Il redoute la fermeture des établissements scolaires comme lors du premier confinement.
“Si les variants prennent la place qu’ils ont pris en Angleterre, à un moment, on n’aura pas le choix. Mais il faut que ce soit le plus court possible, le mieux accompagné possible”, affirme-t-il.
Ces spécialistes constatent déjà une hausse des consultations pour des troubles psychologiques ou psychiatriques. Une hausse qui ne pourra qu'empirer en cas de nouveau confinement assurent-ils.
Votre opinion