"Si les gens ne reviennent pas dans les stades, ça va être très difficile de finir la saison", estime Bernard Laporte

Le président de la Fédération Française de Rugby affirme qu'il ne comprend pas le huis-clos permanent dans les stades.
Quand les Français pourront-ils retourner voir des matchs de football ou de rugby dans les stades ? Le gouvernement avait évoqué lors de l’annonce du déconfinement progressif le mois de janvier pour ce retour au stade. Mais en est-on sûr ? Pas du tout selon Bernard Laporte, président de la Fédération Française de Rugby.
Invité du Grand Oral des Grandes Gueules, l’ancien sélectionneur du XV de France a affirmé qu’il n’avait aucune certitude quant à la date.
“On nous dit qu’on risque d’aménager les jauges parce que c’est vrai qu’on a du mal à comprendre que dans un stade de 80.000 personnes, on mette zéro personne. C’est un huis-clos en permanence alors qu’on voit que par exemple en Angleterre, où nous avons joué il y a quelques jours, il y avait 2000 personnes. Donc on ne sait pas du tout quand le public pourra retourner dans les stades”, indique-t-il.
Adapter la jauge à la capacité du stade
Il estime que le sport professionnel est à la même ancienne que le monde de la culture ou de la restauration. Et selon lui, pour le rugby professionnel, l’absence de public est une véritable catastrophe économique.
“Si les gens ne reviennent pas dans les stades, ça va être très difficile de finir la saison parce qu’un club de rugby, aujourd’hui, vit à 80% de sa billetterie. Donc c’est un manque à gagner considérable et de l’autre côté il y a les charges fixes parce qu’il faut payer les joueurs”, indique celui qui a été ministre des Sports.
Selon lui le principal défi, c’est la prise en charge de l’arrivée au stade des spectateurs, moment qui présente le plus de risque. Cependant, si le nombre de personnes acceptées est défini en fonction de la capacité de chaque stade, cela règle une partie du problème. “Si sur un stade de 10.000 places, on dit, on va en mettre 2000, on organise l’arrivée des 2000 personnes, ça ce n’est pas très compliqué”, assure Bernard Laporte.
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