Soins annulés à cause du coronavirus: 1 rendez-vous sur 5 reprogrammé depuis le déconfinement

Une enquête de l’UFC-Que Choisir, que RMC vous dévoile ce mardi, démontre que le retard pris dans les rendez-vous médicaux durant le confinement ne se comble pas.
Annulés pendant le confinement, les rendez-vous médicaux et même les opérations peinent à se reprogrammer. C’est ce qui ressort d’une enquête de l’UFC-Que choisir. D’après l’association de consommateurs, au moment de l’enquête le mois dernier, menée auprès de 4654 personnes, sur les trois quarts des rendez-vous prévus pendant le confinement, seuls 20% ont été reprogrammés. C'est encore pire côté opération: seulement 12% des patients ont pu obtenir un nouveau rendez-vous, au grand dam des médecins, comme Christophe, que RMC a rencontré.
Sa capacité d’accueil a été réduite à cause des mesures sanitaires, de nouveaux patients plus urgents: depuis le déconfinement, ce chirurgien orthopédiste dans un centre hospitalier public de la banlieue parisienne a pu reprogrammer seulement 10% de ses patients.
"On nous autorise à faire de petites interventions, comme les ablations des broches ou des clous qui ont été mis dans les semaines ou les mois qui ont précédé et qui ne génèrent pas de longues hospitalisations. Toutes les autres interventions, telles que les prothèses, les chirurgies ligamentaires ou du pied qui génèrent des douleurs majeures, n'ont pas été reprogrammées" confie-t-il.
Et les retards ne cessent de s’accumuler. Pour Mathieu Escot, en charge des études à l’UFC-Que Choisir, il faut une meilleure coopération du public et du privé: "Peu importe que vous ayez pris rendez-vous dans un hôpital public, s'il y a une place dans un établissement privé dans le même coin où vous habitez, il faut que vous puissiez y accéder très facilement. L'enjeu, aujourd'hui, est vraiment d'utiliser à plein notre système de santé sous l'égide des Agences régionales de santé pour s'assurer qu'il y a une optimisation dans l'utilisation des ressources de notre système de soin".
En attendant Christophe, le chirurgien orthopédiste espère rattraper son retard d’ici un an.
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