"Son image est toujours dans ma tête": des paroissiens sous le choc après la mort Vincent Loquès, le sacristain de la basilique de Nice

Salarié laïc, il était connu et apprécié de tous les paroissiens.
De l’incompréhension et beaucoup de tristesse après l'attaque qui a fait trois morts à la basilique Notre Dame de l’Assomption à Nice. Parmi les victimes, Vincent Loquès, le sacristain, ou plus communément le gardien de ce lieu de culte. Il avait 55 ans, une femme et deux filles.
Dès 8h30, Vincent ouvrait les portes de la basilique et accueillait tous les fidèles avec discrétion, mais gentillesse se remémore Laura, une paroissienne.
“C’était quelqu’un qui ne parlait pas beaucoup. Il était très calme, très timide et très humble. Il rallumait les bougies, il vérifiait que tout était bien toute la journée. C’est un visage qui va nous manquer”, indique-t-elle en sanglot.
C’était “l’une des figures de Notre Dame” pour Séphora, une autre fidèle. Elle reste sous le choc de son assassinat. “On a fait la messe ensemble et je le vois, son image est toujours dans ma tête, c’est vraiment dur. Il servait tout le monde de toute confession. Même les musulmans qui venaient, il les faisait s'asseoir, il leur donnait à boire. Je ne comprends pas”, confie-t-elle.
Un homme bienveillant
Une émotion vive aussi pour le père Frédéric de la basilique Notre Dame, il décrit Vincent comme un homme “bienveillant et toujours disponible”.
“On est un peu dans un certain sens désemparé, mais on prie pour ces personnes. On a envie d’avoir un sentiment d’unité, de ressouder la paroisse, de reconstruire une communauté”, assure-t-il.
Les paroissiens l’assurent, ils retourneront dans la basilique et auront toujours une pensée pour leur sacristain.
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