Stéphane Manigold: "Si Emmanuel Macron a de la place ce soir dans son agenda, qu'il vienne à notre terrasse et on va échanger sur les assureurs"

Le restaurateur a récemment remporté une bataille judiciaire face à l'assureur Axa, qui refusé de l'indemniser face aux pertes de la crise du coronavirus.
Il y a deux semaines, le restaurateur parisien Stéphane Manigold a remporté son bras de fer contre l’assureur Axa. Ce dernier refusait de l’indemniser de ses pertes en pleine crise sanitaire du coronavirus. Axa avait finalement été condamné par le tribunal de commerce de Paris de payer au restaurateur ces indemnités.
Ce mardi dans les Grandes Gueules, il est revenu sur la fermeture des ses établissements parisiens au début du confinement. Il raconte notamment qu’il avait été prévenu seulement quatre heures avant que tous les restaurants et bars allaient devoir fermer. “A minuit, la police passée en nous disant de fermer sinon ils nous verbaliseraient”, se souvient Stéphane Manigold.
Depuis ce mardi, il a pu rouvrir ses terrasses comme le prévoit le décret qui a lancé la phase deux du déconfinement. Il a également tenu à adresser un message à Emmanuel Macron, le président de la République.
“Si Emmanuel Macron a de la place ce soir dans son agenda, qu'il vienne à notre terrasse et on va échanger sur les assureurs. Parce qu’il a fait une remarque qui nous a tous choqué dans la restauration, il a dit à Philippe Etchebest, n’ayait pas de pudeur de gazelle”, indique-t-il.
La fin de la crise pour les restaurateurs ?
Une phrase qui est très mal passée dans le milieu de la restauration.
“On veut juste lui dire une chose, maintenant qu’on a gagné contre les assureurs, on vient lui démontrer qu’on a pas de pudeur de gazelle et on lui transmet cette énergie. Donc je l’invite au Bistro Flaubert, je lui réserve une table avec Brigitte Macron, ils sont les bienvenus. Et avec plaisir, on va échanger dans un débat passionnant sur comment on peut restructurer. Parce qu'au fond, diriger, c’est prévoir et on nous met systématiquement devant le fait accompli, on n'est pas dans l’anticipation, on subit ce phénomène”, explique-t-il.
Le déconfinement mardi des restaurants "n'est pas synonyme de fin de crise" a d’ailleurs prévenu le médiatique chef Philippe Etchebest qui estime que 40% des restaurants fermeront "si rien ne bouge" et réclame comme nombre de ses collègues, un fonds de solidarité pour sa profession éreintée par le Covid-19.
Votre opinion