"Flics suicidés à moitié pardonnés": émotion dans le Finistère après la découverte de tags anti-forces de l'ordre sur une gendarmerie

Ces tags font écho aux slogans entendus samedi à Paris lors de l'acte 23 des "gilets jaunes". Des propos qui avaient suscité une forte indignation chez les forces de l'ordre.
Après les chants, des tags. Plusieurs inscriptions appelant les forces de l’ordre au suicide ont été découvertes lundi sur la façade de la gendarmerie de la commune de Landivisiau dans le Finistère. Sur ces tags, on pouvait notamment lire "flics suicidés à moitié pardonnés", ou encore les lettres "ACAB" acronyme en anglais qui veut dire "tous les flics sont des bâtards", mais aussi "la police vous protège ça crève les yeux".
Des inscriptions, teintées de fautes d'orthographe et vraisemblablement écrites pendant la nuit à la bombe de peinture, selon les premiers éléments de l'enquête. Elles font écho aux slogans qui ont résonné dans les rangs des "gilets jaunes" lors de l'acte 23 à Paris samedi dernier. Une enquête avait été ouverte par le parquet de Paris.
À côté de la porte, on pouvait également voir deux lettres "A" entourées d'un cercle, le symbole anarchiste, "une signature" pour le colonel Nicolas Duvinage. Selon un élu local, des activistes d'extrême gauche sont très présents dans la région, tout comme des membres de la mouvance ultra des "gilets jaunes".
Castaner condamne
L'enquête devra déterminer si c'est l'œuvre d'une seule personne ou d'un groupe. Pour le savoir dans un premier temps, des photos et des prélèvements vont être analysés par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale.
Les tags ont été effacés lundi dans la matinée. Laurence Claisse, la maire de Landivisiau, s'est dite indignée par ces tags. Selon elle, c'est un manque de respect pour les gendarmes et leur travail au quotidien.
"Je trouve ça inadmissible de s’attaquer comme ça aux gendarmes. Ils sont là pour servir, pour nous protéger. Quand on a besoin d’eux, on fait toujours appel à eux et on est bien content de les voir arriver. Donc je n’admets pas. Ce sont des hommes, ils n’ont pas à être considérés comme des animaux, on ne fait pas ça même à des animaux. Les inciter aux suicides, c’est terriblement choquant. Et puis Landivisiau, c’est quand même une ville qui est calme tranquille, de 10.000 habitants, on n’a pas l’habitude de ce genre de chose. C’est pour ça que l’indignation et la haine sont d’autant plus forte", indique la maire.
Sur RMC, ce matin Laurence Claisse a confié ne toujours pas réaliser. "Les gendarmes ont été touchés et scandalisés. Quand on voit ça à Paris, on est scandalisé, mais quand on voit ça à Landivisiau, 10.000 habitants, on ne le comprend pas et on ne l’accepte pas", affirme-t-elle.
Pour le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, ces faits sont "d'une extrême gravité". Le ministre de l'Intérieur dit veiller à ce que les auteurs soient "identifiés et livrés à la justice".
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