Sur la route, comment calculer les distances de sécurité à respecter

Respecter les conseils de sécurité n'est pas un simple conseil, c'est une obligation. Et ces distances varient, en fonction de différends facteurs que sont la vitesse, le temps, ou encore la visibilité.
C’est une des principales causes d’accidents sur la route. Le non-respect des distances de sécurité. Sur les autoroutes, près de deux-tiers des automobilistes ne respectent pas la fameuse maxime, "un trait danger, deux traits sécurité".
Selon l’expert-auto de RMC, Jean-Luc Moreau, ces distances de sécurité sont le meilleur moyen d’éviter les collisions.
"Le code de la route lui donne une définition claire, ‘l’intervalle entre vous et le véhicule qui vous précède est au moins la distance que vous parcourez en deux secondes’. Ainsi plus la vitesse est élevée plus la distance doit être grande", explique-t-il.
Alors pourquoi deux secondes comme temps de référence? C’est parce que le temps de réaction d’un automobiliste est d’une seconde s’il est suffisamment concentré sur la route.
135 euros d'amende
Alors comment calculer la distance de sécurité qu’il faut respecter. "Il faut multiplier par six le chiffre des dizaines de la vitesse. Donc à 50km/h, il faut 30 mètres, à 80km/h, 48 mètres et à 110km/h, c’est donc 66km/h", explique Jean-Luc Moreau.
Alors évidemment, ces distances de sécurité ne sont pas inflexibles. En effet, sur une chaussée humide, il faudra respecter une plus grande distance de sécurité, car le temps de freinage est multiplié.
Le non-respect des distances de sécurité est par ailleurs sanctionnable.
"On risque une amende de 135 euros et un retrait de trois points sur le permis de conduire. Dans les tunnels, les sanctions peuvent être alourdies pour les récidivistes qui ont déjà commis cette infraction. Le montant de l’amende peut monter jusqu’à 3750 euros d’amendes et jusqu’à un retrait de 6 points plus une suspension de permis de trois ans maximum et l’immobilisation du véhicule", explique Jean-Luc Moreau.
Malgré ces sanctions possibles, le non-respect des distances de sécurité est très rarement verbalisé notamment parce que c’est assez difficile à évaluer. De nombreux véhicules proposent aujourd’hui des options avec des radars qui indiquent si les distances sont trop faibles et peuvent même dans certains cas freiner à la place de l’automobiliste.
Votre opinion