Tanger en folie…
Il n’est, bien sûr, pas question de porter un jugement hâtif, de vouloir en faire dire trop à ce match. C’était un match officiel, c’est vrai, mais on se bornera à de simples constats et chacun analysera comme il veut cette rencontre, sur la fin complètement dingue.
Ma première impression dans ce Trophée du « Charity Thiriez », c’est qu’à priori la nature des deux équipes n’a pas véritablement changé. Le gros début de match des marseillais ? Rien de surprenant, puissance physique en action, pression d’entrée. Si l’OM mène vite, la gestion du match devient plus simple. Mais malgré de belles occasions, l’OM n’a pas marqué et ses limites connues, dans la gestion technique du jeu, du ballon, nous ont vite ramené à la saison dernière. Marseille n’a donc pas changé. Par phase, par temps de jeu, l’OM est capable d’être au-dessus, mais ça manque de continuité. Le point fort reste l’impact. C’est le choix de Deschamps, son axe Diarra, Diawara, M’Bia doit faire peur. Moi, il me lasse, il me saoule même. Ce football là est épuisant. Peut-être même d’un autre temps.
Tout ceux qui ont fini par mettre Lucho dehors, ceux qui pensent qu’il n’est pas fait pour la L1, qu’il ne va pas assez vite, ceux là ont encore constaté, s’ils sont capables de le voir, que même en marchant et valise à la main, c’est lui qui comprend le mieux le jeu. Amalfitano respire également le foot, mais il doit vite apprendre à être régulier, à ne pas jouer « dans un fauteuil ». Cheyrou, le joueur qui n’a jamais vraiment eu la confiance de Deschamps, qui a toujours été bon mais pas sur une saison complète, doit-il devenir le nouveau leader technique ?
Finalement, la force de Marseille sera, cette saison encore, son mental, son état d’esprit et la capacité de Deschamps à faire les bons choix. Rien de séduisant, mais l’assurance d’être présent en toutes circonstances. Et pendant que Deschamps restait dans son match, Lille et Garcia, eux en sortaient, trop vite ou trop tôt. La fin de rencontre du LOSC fût en tout cas grotesque. Prendre autant de buts en si peu de temps, c’est à la limite du ridicule. Garcia a-t-il fait un petit complexe de supériorité, s’est-il vu trop vite beau avec un 3e trophée en poche en 3 mois ? Possible.
Reste qu’avant cette rocambolesque fin de rencontre, Lille avait été supérieur à peu près partout affichant surtout plus de maîtrise dans le jeu, plus de technique. Hazard semble devoir devenir encore plus important, Pedretti est déjà à l’aise, au contraire d’un Payet plutôt timide. Rien à dire, tout se passait bien pour Lille et l’analyse aurait été somme toute aisée sans ce délire final. Mais en 10 minutes, le LOSC s’est montré d’abord présomptueux, puis grossier en jouant les mauvais perdants. L’apéritif de la L1 nous a surtout permis de passer un bon moment, souhaitons donc que le reste du menu soit aussi palpitant…
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