#TousUnisContreLaHaine: "Comment se fait-il qu'il n'y ait pas un clip contre le racisme anti-blanc?"

Les grandes Gueules ont réagi ce lundi à la campagne contre les actes racistes et antisémites lancée par le gouvernement. L'avocat Gilles-William Goldnadel a dit tout le mal qu'il pense de cette campagne à l'un de ses instigateurs, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme.
La campagne contre les actes racistes et antisémites lancée ce lundi par le gouvernement n'a pas plu du tout à Gilles-William Goldnadel. Elle l'a même "révulsé". "Je suis révulsé, et je pèse mes mots", déclare l'avocat ce lundi dans les Grandes Gueules.
"Ça s'appelle Tous unis contre le racisme, et c'est principalement contre le racisme anti-juif, anti-arabe et anti-noir. Comment se fait-il qu'il n'y ait pas un clip contre le racisme anti-blanc ou anti-chrétien ? Il arrive même que des blancs se fassent tabassés parce qu'ils sont blancs. On n'a pas pensé à eux", se désole-t-il. Pourtant, selon Gilles-William Goldnadel, "ce racisme, c'est le principal vecteur aujourd'hui de la haine islamiste".
Dans les six clips diffusés cette semaine sur la plupart des chaînes de télévision, des images d'agressions sont utilisées comme support de discussions dans lesquelles s'égrènent les idées reçues sur les différentes minorités. "En off, on entend parler des Français. Une des phrases qu'on entend dans les discussions de ces 'bons franchouillards', évoque le danger de l'islamisation. Donc la peur de l'islamisation serait amalgamée à la haine du musulman. Est-ce qu'on ne se fout pas du monde ? C'est un amalgame très insidieux qui remet très en question la sincérité du message".
"Il a fallu faire un choix. On ne pouvait pas tout montrer"
Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme, à l'origine du projet, a pu répondre dans la foulée à Gilles-William Goldnadel. "La volonté du gouvernement c'est de parler des choses avec exactitude, c'est à dire de rappeler la brutalité et la violence à laquelle amènent ces propos", a-t-il commencé.
"Nous n'avons fait que six clips, et il a fallu faire un choix. On ne pouvait pas tout montrer. On s'en est tenu à ce qui est statistiquement aujourd'hui le pire en termes de violence : la violence antisémite, les actes anti-musulmans et les formes d'agressions contre les noirs et les arabes". "Il n'y a pas non plus de clip contre les roms", fait-il remarquer.
"On peut contester et les critiques sont les bienvenues", poursuit Gilles Clavreul qui se félicite que "depuis le lancement de cette campagne, c’est-à-dire depuis quelques heures, on en parle beaucoup. Par la netteté du message, en exposant la réalité crûment, sans faux semblant, ça va faire réagir et pousser les gens à discuter".
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