En toute logique…
Sans surprise, le Bayern et le Barça se sont qualifiés pour les 1/2 finales de la LDC. Trop faible, l’OM quitte logiquement la compétition après toutefois un parcours honorable…
C’était donc la route aux miracles. Une sorte de voyage façon St Jacques de Compostelle. L’OM pour le plus renversant des résultats et Milan pour un exploit retentissant. Il a fallu moins d’un quart d’heure pour que la réalité ne rattrape tout le monde. Au Camp Nou, comme prévu, Milan a immédiatement été contraint de jouer dans ses 30 mètres. Ce Barça est capable de transformer une équipe comme Milan en petite équipe de rien du tout obligée de défendre. Après une ou deux grosses occasions, Messi sur penalty met le Barça dans une situation plus confortable. Pour les optimistes Milanais, ça ne change pas grand-chose. Un but et tout va bien. A Munich, l’OM n’est pas ridicule et fait juste face à un adversaire plus fort. C’est techniquement meilleur. Le mouvement est meilleur, les passes sont plus justes. L’écart est clair et net. Le match est définitivement plié lorsqu’Olic met son 2e but. Une dernière remarque pour souligner l’immobilité du « jeu » marseillais. Incroyable à quel point le porteur du ballon est sans solution, à quel point l’OM est vide de jeu.
A Barcelone, suite à un beau mouvement, l’un des rares, le seul de Milan, le score passe à 1/1. Le Barça tient le ballon mais peine à vraiment bousculer les Milanais. Juste avant la pause, le Barça obtient un autre penalty. Ça devient injouable pour Milan. Certains évoqueront la sévérité du 2e peno. Oui pourquoi pas. Mais à force de jouer dans ses 30 mètres, de s’accrocher, on finit par plier. Par moments, brefs instants, Milan a réussi à enchaîner des passes. C’est assez incroyable de voir une telle équipe renoncer à jouer, renoncer à exister. En fait, ce Barça fait peur. Les adversaires arrivent résignés. Je dis et répète que cette équipe est la meilleure de l’histoire, mais on ne peut pas à ce point renoncer à l’affronter. En seconde période, Milan joue encore moins, forcément et même s’il doit marquer. Le projet est de s’accrocher comme des fous à ce 2/1 et de rêver à un but tombé du ciel.
Comme chaque année à la même époque, on aura encore tout entendu. Un 0/0 à domicile, c’est bien. Le Barça est en fin de cycle. Milan peut et va y arriver. Pourquoi ? Parce qu’en foot tout est possible pardi ! Voilà le couplet stupide et aveugle resservi par ceux qui visiblement en ont assez de la domination du Barça. Je peux comprendre cette lassitude, mais il faut savoir raison garder, ne pas se laisser emporter par des sentiments grotesques. Oui ce Barça défie toute logique, toute explication. Il écrase son adversaire. Etre obligé de répéter ça, comme s’il fallait en douter, c’est assez hallucinant. Mais j’insiste, l’écart me paraît trop grand. On accepte trop la supériorité du Barça. C'est comme une soumission psychologique. Cette peur, cette crainte étouffent ses adversaires. Aujourd’hui, seul le Real semble en mesure de regarder en face le Barça. Ce sera peut-être pour cette année, en finale. Mais on n’en est pas encore là…
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