Tuerie de la préfecture de police: "Mickaël Harpon n'aurait jamais dû être maintenu dans ce service" dénonce un rapport d'enquête

Selon la commission d'enquête parlementaire, des indices de radicalisation avaient été décelés.
C'était le 3 octobre dernier: Mickaël Harpon tuait quatre de ses collègues à la préfecture de police de Paris avant d'être abattu. Après 8 mois de travaux, la commission d'enquête parlementaire dévoile ses conclusions et pointe de graves défaillances sur le suivi de l'assaillant.
La conclusion du rapport est sans appel: "Mickaël Harpon n'aurait jamais dû être maintenu dans ce service". Selon l'enquête parlementaire, des indices de radicalisation avaient été décelés, mais pas signalés. Le policier, qui s'était converti à l'Islam, avait ainsi dit à ses collègues à propos de l'attentat de Charlie Hebdo: "C'est bien fait".
35 propositions
Depuis l'attaque, des procédures ont été mises en place par la Préfecture de Police pour que les signalements soient systématiques et ensuite évalués. La commission de parlementaires préconise d'aller plus loin, avec 35 propositions. La principale: déléguer le recrutement des renseignements à la préfecture au police à la Direction générale de la sécurité intérieure et au renseignement interne des armées.
Les rapporteurs du texte conseillent également d'étendre la portée des enquêtes administratives préalable au recrutement aux personnels non habilités. Ou encore, plus symboliquement, d'instaurer une prestation de serment qui affirmera l'adhésion aux valeurs de la République pour "l'ensemble des professions sensibles".
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