"Un accident du type de celui dont Diana a été victime pourrait tout à fait arriver à nouveau"

Le 31 août 1997, la princesse Diana décédait dans un accident de voiture après avoir été poursuivie par des paparazzi. Un accident qui a jeté l'opprobre sur la profession, mais qui n'a eu aucune incidence sur leur façon de travailler, comme le confirme sur RMC.fr l'ancien paparazzi Jean-Claude Elfassi.
Jean-Claude Elfassi est journaliste, ancien paparazzi (entre 2010 et 2014).
"La mort de Diana n'a eu aucun impact sur la profession de paparazzi, et je ne vois pas pourquoi cela en aurait eu. La presse people existe toujours. Il y a même eu des pics de ventes dans les années 2010. Il n'y a eu aucune incidence. Les paparazzi travaillent toujours de la même façon, avec des traques, des filatures… Les filatures c'est la base du métier. Il y a toujours autant de commandes, et il y a même plus de magazines qu'à l'époque. S'il y a eu un traumatisme chez le public, il n'en a rien été chez les paparazzi, qui n'en ont rien à faire des uns et des autres.
"Cela pourrait tout à fait arriver de nouveau"
Les journaux qui me faisaient des commandes ne m'ont d'ailleurs jamais dit de faire attention dans mon travail. Même si moi, je ne faisais rien de dangereux pour les autres, je ne faisais aucune filature.
Un accident du type de celui dont Diana a été victime pourrait tout à fait arriver à nouveau, même si dans ce cas il y a eu un enchaînement de faits malheureux: son chauffeur était alcoolisé et sous l'emprise de médicaments, il roulait à 200 km/h… Les torts étaient partagés, même s'il faut reconnaître que si les paparazzi n'avaient pas été là, il n'aurait pas roulé à une telle vitesse dans les rues de Paris. Maintenant si tu fais une filature, et que le chauffeur ou le gars panique, regarde son rétro et plus la route, il peut y avoir un accident. J'ai d'ailleurs souvent vu des paparazzi rouler comme des malades.
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