Un célèbre avocat américain s'est immolé par le feu pour protester contre la pollution

David Buckel, fervent défenseur des droits des homosexuels, s'est immolé par le feu dans le parc Prospect de Brooklyn. Il s'est suicidé dans un acte politique pour protester contre la pollution.
Vous ne le connaissez probablement pas, mais aux Etats-Unis, c'était l'un des avocats les plus célèbres. Samedi, David Buckel, 60 ans, s'est suicidé dans un parc new-yorkais en s'immolant par le feu. Un "acte politique" afin de sensibiliser les foules sur l'environnement.
Défenseur historique des droits des homosexuels, le juriste avait travaillé sur des procès qui ont fait date. L'un de ces combats a même été porté à l'écran à la fin des années 1990 dans le film Boys don't cry, réalisé par Kimberly Peirce. David Buckel s'intéressait depuis plusieurs années à la lutte contre la pollution. Peu avant son suicide, il avait envoyé un e-mail à plusieurs médias américains dans lequel il expliquait son geste. "La pollution ravage notre planète et répand l'instabilité à travers l'air, le sol, l'eau et la météo", écrit David Buckel dans ce texte publié par le quotidien New York Times.
Un geste de révolte
Ce suicide par le feu n'est pas sans rappeler d'autres morts violentes qui ont conduit à des changements de société majeurs. Souvenez-vous: en décembre 2010, Mohamed Bouazizi, un jeune vendeur de légumes tunisien, s'immole par le feu devant la préfecture de Sidi Bouzid, pour protester contre la confiscation de son étalage... Un suicide public qui aura de grandes conséquences, puisqu'il est considéré comme le point de départ du printemps arabe. Autre exemple plus lointain dans le temps: l'immolation d'un étudiant tchèque en 1968, Jan Palack, qui protestait contre l'invasion de son pays par l'URSS.
A chaque fois l'objectif est de marquer les consciences par un acte spectaculaire, c'est ce qu'on retrouve dans les mots de l'avocat américain, qui espère que "donner une vie puisse attirer l’attention" sur "la nécessité de donner une voix à notre maison, la terre".