Un résultat à "la Deschamps"…
Retour sur Espagne/France…
La France et l’Espagne ont un point commun. Si si. Avec ces deux sélections, pas de surprise. On a donc eu le match qu’on attendait. Un jeu d’attaque/défense avec le chrono tout de suite en route. Combien de temps la France va tenir ? Ou plutôt l’Espagne est-elle pressée ? En fait pas vraiment et c’est tant mieux car ça permet de tout de suite se dire que les Bleus ne vont pas prendre de raclée. La défense est très resserrée et l’Espagne attaque au train, sûre de sa force. Chaque possession de balle française, chaque seconde de possession devient un espoir. Les champions du monde ont le ballon 75% du temps, comme prévu. On s’endort presque car on connaît l’issue. Les néons des panneaux pub nous réveillent. C’est surréaliste. Dans ce stade Vicente Calderon, le nom de Raymond Domenech clignote en gros ! La sieste tourne mal. Le but arrive enfin, sur corner. Il y a un seul joueur capable de prendre le ballon de la tête, Ramos, et c’est pour lui ! Un comble.
C’est curieux mais on a l’impression que l’Espagne ne joue pas si bien que ça. Iniesta est discret, Fabregas mou. Après que la France a exulté pour un but que tout le monde pensait valable, c’est lui qui rate un peno. Pourquoi Xabi Alonso a-t-il laissé Fabregas tirer ? Ça et Lloris qui fait une énorme fin de première période et voilà la France qui s’emballe. Arsène Wenger qui commente pour TF1 le dit depuis le début : « L’Espagne est vulnérable », paraît qu’il y a même la place. Et si Saint Arsène le dit…
En seconde période, la France se met à jouer. Deschamps ose même Valbuena à la place de Gonalons. Allez, si le boulevard côté droit de la défense se bouche, si l’Espagne rate ses occasions, et si la chance s’en mêle… En jouant et en pressant plus haut, les Bleus équilibrent les débats. Le risque est plus grand car l’adversaire peut profiter de l’espace, mais au moins ça joue. Pour un peu, on pourrait dire que le mach bascule côté français. L’Espagne est trop attentiste et est surtout gênée par des Bleus bien plus présents. Mettre Sissoko à la place de Menez est étonnant. C’est comme si Deschamps faisait un pas en arrière. Sauf si son milieu continue de presser, si la France ne recule pas, si elle reste audacieuse. Après tout, c’est pas techniquement que la France va lutter, alors autant muscler le milieu. Sissoko est aussi là pour tenter de boucher ce boulevard droit ou gauche selon le sens où on se place…
La France a beaucoup d’opportunités, des situations. Certes, on note une maladresse coupable, mais on peut aussi constater que l’Espagne défend quand même pas mal. Et plus le match avance, plus elle défend ! Ce sont bien les Bleus qui dominent globalement dans cette seconde période. Au départ des actions, on note souvent la présence précieuse de Matuidi. Devant, Ribéry et Benzéma livrent un bon match, handicapé toutefois par une inefficacité rédhibitoire.
Ce qui frappe dans cette seconde période, c’est le déchet des Espagnols dans les transmissions. C’est même assez incroyable. Et j’ose une question, terrible : La France fait-elle déjouer l’Espagne ?? En tout cas, le champion du monde termine très mal en point, quasi à la rue en plusieurs situations devant son but. Sur le bord du terrain, Deschamps a la tête du coach de l’OM. Celui qui arrachait des trucs dans les dernières secondes. Comme à Dortmund, contre l’Inter, un truc improbable. Giroud égalise ! On est maintenant face au match dit référence, celui qui bloquera tout changement, toutes idées neuves jusqu’en 2014. Place à la liesse collective…
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