POUR UNE ECOLE BIO, SANS CONSERVATEURS !
Face aux propositions hivernales qui arrivent à grands pas, ça chauffe à blanc sous les préaux ! Au point que les défilés dans l'éducation vont en colonnes jusqu'à la une des journaux où l'on affuble parfois les manifestants de manteaux en vraie peau de mammouth en même temps que l'on ressort le vieux poncif selon lequel « on ne peut pas réformer l'Education nationale »... Cette affirmation est d'autant plus surprenante que ce constat d'immobilisme est souvent formulé par les progressistes de l'éducation nationale eux-mêmes. Que de combats pour la prise en compte de la diversité des élèves, la pédagogie différenciée, l'amélioration de nos structures menés par des parents et des enseignants volontaires. Et vous savez où ils sont ces novateurs-là en ce moment ? Dans la rue ! Dans les réunions publiques ! Sur les sites de pétitions ! Je n'en connais pas un seul qui soit satisfait de ce qui est proposé. Quant aux vrais grincheux, les figés, les vitrifiés, ceux qui se contrefichent de l'évolution nécessaire du système, ceux qui regardent passer les tentatives de progrès sans y participer, ceux qui trouvent ridicule d'avoir un peu le souci des élèves et de leurs familles, eh bien ceux-là n'en ont rien à faire non plus des luttes actuelles !
Bref, n'inversons pas les rôles. Prendre des décisions au nom du "bon sens" ne fait pas forcément aller dans la bonne direction ! Après tout, le cavalier Bartabas parvenait bien à faire galoper sa monture... à reculons ! Ca ne vous rappelle rien ?
Tout en vous confirmant qu'il est parfois bien difficile de faire bouger le système scolaire (cf; mon livre « Ecole : droit de réponses » chez Hachette) j'ai tout de même la preuve que des changements existent à l'école. Des exemples ?
- l'accueil des enfants souffrant de handicap, hier rejetés aujourd'hui bénéficiaires de projets d'accueil
- la formation des maîtres, autrefois recrutés avec le bac, désormais à bac +3 et bientôt à bac +5
- les changements de programmes et d'orientation : 1989, 1995, 2002, 2007, 2008 (pas indispensable)
- l'arrivée des nouvelles technologies : usage de la vidéo, de l'informatique et d'Internet en classe
- le travail d'équipe : conseil de cycles, conseil de maîtres, conseil d'école, équipes éducatives
- l'ouverture aux parents : réunions, accompagnement (sorties, piscine, classes de découverte, informatique, bibliothèque)
- l'ouverture culturelle: cinéma, théâtre, musées, expositions, monuments
- le partenariat (mairie, services médicaux ou sociaux, partenaires associatifs, artistiques, éducatifs)
- de nouvelles demandes : langues étrangères, politique de prévention (agression, route, alimentation, internet, ), technologie, littérature de jeunesse, etc.
J'arrête là mais on pourrait continuer longtemps car comme je le disais la dernière fois, l'école a beau être dépassée (par les exigences) elle ne recule pas. Même devant les tentatives de mise au pas !