Une soirée sans vague…
La deuxième soirée LDC de la semaine proposait donc des affiches dont l’issue ne laissait aucune place au doute. Pour le Real, ce match à Londres n’était qu’une formalité. Juste un voyage pour valider la demie face au Barça que tout le monde veut voir. En Allemagne, l’Inter voulait proposer aux curieux un énième épisode du « en foot tout est possible ». Un truc jamais vu, mais qu’après tout, on était prêt à voir.
Partant de l’idée que le match aller avait été surréaliste, que ce score en faveur de Schalke paraissait gonflé, tout simplement incroyable, l’Inter et ses supporters voulaient croire au miracle, au retournement historique. Une sorte de rendez-vous pour une soirée de fous. Mais très vite, on s’aperçoit que le présumé « gros » ne pourra même pas entretenir l’espoir. Dans ce match, comme à l’aller, l’Inter a donné l’image d’une équipe usée. Une formation pleine de vedettes fatiguées, repues de victoires. Et plutôt que de focaliser sur l’Inter, il serait plus juste de constater que Schalke joue bien. Sereins, tactiquement pas trop bas, les Allemands empêchent les Interistes d’être dangereux. Collectivement, Schalke est plus au point et les individualités de l’Inter tournent en rond sans jamais trouver de solutions. On est à des années-lumière du retournement miraculeux. Et quand l’incroyable Raul marque, le match est terminé. Combien de fois Raul a-t-il marqué ce but là ? Cet appel parfait, ce face à face maîtrisé, la feinte, le dribble, la finition. Et sa passe sur le 2e but ? Un chef d’œuvre. C’est beau un vrai 9 !
Bien sûr, personne n’avait envisagé la présence de Schalke 04 en ½ finale, mais il faut bien reconnaître que cette équipe dirigée par le « paraît-il futur grand » Rangnick a vraiment beaucoup de qualités.
La veille, on avait vu, comme prévu, le Barça se qualifier. Manchester United aussi. Deux équipes qui ont l’allure de deux finalistes potentiels. Plus que ça, c’est même la finale désormais attendue. En deux matches face à Chelsea, Man U n’a laissé espérer son adversaire que 50 secondes, juste après le but de Drogba. L’attaquant ivoirien, de façon étrange, sur le banc à Old Traford. Il y a beaucoup de questions autour de Chelsea, d’Ancelotti. Le meilleur coach, en termes de résultats, des années 2000 serait devenu bidon. Ses choix en tout cas laissent perplexe. L’obstination Torrès, la confiance en Anelka, Malouda, tout ça est étrange. Cette équipe est assurément en fin de cycle. Plusieurs joueurs semblent en fin de parcours, Terry, Lampard, Essien, et même Cech voire Drogba. Les stats de Drogba sont, à ce titre, criantes. Il traverse la saison, loin du niveau auquel il nous a habitués. Chelsea est « has been » tandis que Man U parvient à se ressourcer sans cesse. Les « vieux » sont toujours bons, Giggs ne peut que susciter une immense admiration. La charnière Ferdinand/Vidic est impeccable. Le duo d’attaque Rooney/Hernandez est parmi les meilleurs du monde. En position de meneur, Rooney est absolument fantastique. Forcément Man U sera favori face à Schalke 04. Ferguson ne devrait pas, lui, se laisser aller au complexe de supériorité qui a plombé l’Inter dès son match aller…
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