Urine, matière fécale, crottes de nez…mangez et buvez-les c’est bon pour votre santé ! Le Fil d'Ariane du 26/11

Urine, matière fécale, déjections nasales, transpiration, bave, flatulences, éructations, autant d’éléments rejetés par le corps humain qui vous inspire habituellement dégoût et répulsion, mais qui pourtant pourrait s’avérer plus précieux que vous ne l’imaginer et représenter même des remèdes miraculeux pour votre santé !
L’urine
Même si l’idée pourrait vous répugner, l’urine représente pour certains un véritable élixir de bien-être et de jouvence ! Certains n’hésitent pas à recycler leur propre urine en se lavant avec pour purifier leur peau et retarder le vieillissement cutané ou même la boire pour renforcer ses défenses immunitaires. C'est ce que l'on appelle l'amarolie ou l’urinothérapie.
Certains mêlent leur urine bouillie avec du miel afin de soulager les irritations oculaires. D’autres font des bains de bouche avec leur urine pour vaincre les les caries et autre problèmes dentaires. Dans la Rome antique d’ailleurs on faisait déjà des bains de bouche à l’urine pour les vertus blanchissantes de l'ammoniaque.
Cette médecine alternative connaitrait déjà plusieurs millions d’adeptes à travers le monde notamment au Japon, en Allemagne et aux Pays-Bas et elle commence à gagner du terrain dans toute l’Europe.
Pour les chercheurs les plus fous, l’urine pourrait même devenir à terme une possible source d'électricité pour alimenter les batteries de téléphone portable, ou être un traitement contre la stérilité et les troubles de la ménopause, ou encore pourrait faire repousser des dents.
A ce jour, aucune étude scientifique sérieuse n’a pu prouver les bienfaits de l’urine sur la santé.
Si certains néphrologues considèrent que l’urinothérapie est aussi inefficace qu’inoffensive, d’autres médecins comme le néphrologue Olivier Bonny, du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois pense que cette pratique n’est pas sans risque car «si l’on réingurgite les déchets éliminés, on peut s’intoxiquer (…) lorsque l’urine contient des agents pathogènes, elle devient une source d’infections potentielle», Aussi, boire un verre de temps en temps, passe encore mais le faire régulièrement pourrait avoir de graves conséquences sur notre santé.
Les selles
En Corée, le docteur Lee Chang Soo fabrique du vin de selles, le Ttongsul, un alcool de riz mélangé à de la matière fécale fermentée d'enfants de 6-8 ans, qui serait moins odorante que celle d’adultes. Selon le médecin coréen, ce breuvage ancestral a souvent était préconisé au fil des siècles pour soigner les coupures, les fractures, les maux d’estomac et les crises d’épilepsie.
Plus récemment, selon une étude du Journal of the American medical association, avaler des gélules de matière fécale congelée aurait déjà prouvé son efficacité contre les maladies inflammatoires intestinales.
La bave
Si vous êtes écœurés lorsque vous voyez un chien léchouiller le visage voire la bouche de son maitre, sachez que si l'on en croit des chercheurs de l'Université d'Arizona, la salive de notre bon toutou, pourrait réduire significativement de nombreuses allergies chez l'homme. Selon eux, les bactéries présentes dans la salive des chiens permettraient de diminuer les éternuements, démangeaisons, urticaires, etc.
Selon le Dr Charles Raison, principal auteur de cette étude, le chien est en fait une sorte de probiotique à 4 pattes qui participerait à la construction de colonies de bactéries saines dans le corps humain.
Les flatulences
D’après les chercheurs britanniques de l’Université d’Exeter, le sulfure d’hydrogène contenu dans les flatulences serait une incroyable arme naturelle contre le cancer, les AVC, les crises cardiaques, le diabète et même l’arthrite ! D’après eux, l’odeur de nos gazs aiderait à protéger les cellules et lutter contre la maladie en aidant à préserver les mitochondries, la source principale d'énergie dans les cellules des vaisseaux sanguins qui permettent de réguler l'inflammation.
Les déjections nasales
Notre éducation nous l'interdit... manger ses crottes de nez, c'est dégoûtant ! Pourtant, un scientifique canadien a récemment expliqué comment cette pratique pouvait avoir des effets positifs sur la santé, notamment en renforçant le système immunitaire. Selon le Professeur Scott Napper, avaler son mucus nasal permettrait à notre organisme de fabriquer des anticorps. Puisque le mucus sert à filtrer et à évacuer les microbes qui entrent dans notre nez, le manger agirait comme un vaccin en aidant l’organisme à mieux se protéger face à une éventuelle infection bactérienne.
La saleté
L’excès d’hygiène est mauvais pour la santé. D’ailleurs les pédiatres conseillent souvent aux parents de ne pas laver leurs enfants tous les jours mais un jour sur deux tout au plus. Quant au vernix, cette matière visqueuse et cireuse qui recouvre un nourrisson lorsqu’il vient au monde, si on prend le soin de laisser le bébé mariner de dans 24 à 72 heures, ce n’est pas pour rien ! En effet, ce vernix a un rôle protecteur : il permet de nourrir la peau du nourrisson et de la protéger, notamment contre toute infection cutanée bénigne. Enfin, conserver le vernix sur la peau du bébé, en retardant son tout premier bain permet de réduire les pertes thermiques qui suivent la naissance.

Heureux soit Amoo Hadji, car ce vieil iranien qui vit comme un ermite est l’homme le plus sale du monde ! A 80 ans, il est en parfaite santé et ne possède qu’une énorme pipe, dans laquelle il fume des excréments d’animaux ! Et quand on lui propose des cigarettes, il les accepte à condition de pouvoir en fumer 5 d’un coup ! La saleté allonge-t-elle notre espérance de vie ?! A l’inverse, un excès de propreté, peut-elle fragiliser notre organisme ?
Transpiration
Suer c’est bon pour la santé : plus vous transpirez plus cela témoigne de votre bon état général. Car lorsque vous transpirez, au-delà de réguler votre température en la maintenant à 37°, vous éliminez les déchets organiques, les toxines et les toxiques de votre corps. Voilà pourquoi on recommande les bains hyperthermiques (jusqu'à 42/43°) pour soigner des grippes et se débarrasser de toutes sortes de bactéries, car on accélère ainsi la sudation détoxifiiante qui aide le corps à incinérer les micro-organismes pathogènes et les résidus métaboliques.
La cancérologue belge Françoise Meunier, va encore plus loin : selon elle, boire de la sueur réduirait considérablement les risques de cancer. Dans son rapport pour l’ULB, elle explique :
« Le taux d’acide lactique dans la sueur est suffisamment élevé pour renforcer durablement les parois de l’estomac, qui deviendraient rapidement aptes à anéantir la propagation de tumeurs. Une consommation quotidienne de notre production de sueur est vivement conseillée, il faut néanmoins éviter de dépasser les deux litres par jour. Pour les zones inaccessibles à la langue, nous conseillons vivement une éponge ou le partage avec un ami, qui vous laissera, par exemple, lui lécher les aisselles en retour. »
Ariane LIMOZIN
Productrice
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