Vaillants mais insuffisants…
Combien de fois durant la première période j’ai regretté l’absence de Lisandro ? Je ne sais plus, souvent. Parce que quand vous faites un match d’une telle intensité, que vous étouffez à ce point votre prestigieux adversaire et qu’il vous manque juste la touche technique pour finir le travail devant, ne pas pouvoir compter sur votre vedette, votre joueur acheté pour ça, pour ces matches là, c’est extrêmement préjudiciable. Et si l’absence de ce joueur clé est due à un problème de gestion type DRH, c’est carrément stupide !
Je ne sais pas si le Real était venu pour se promener à Gerland, mais on l’avait dit, l’arrogance d’un Cristiano méritait d’être punie. Trop sûr de lui, ce Real est tombé sur un OL version LDC. Le 4231 de Puel est parfaitement huilé, équilibré. Les 3 joueurs devant le duo Toulalan/Kallström sont techniques, bien complémentaires. Mention spéciale à Delgado. Important la saison dernière, essentiel même, son retour est remarquable. Devant eux, Gomis n’est pas à enfoncer, mais il est trop limité pour ce niveau. Dans ce schéma là, Lisandro (j’insiste) est, aurait été parfait !
Privés d’espace, harcelés dès qu’ils recevaient le ballon, les joueurs du Real n’ont rien pu montrer dans la première période. Cristiano n’a pu faire que le pitre. Il a surtout régalé le technicien qui dans le car régie s’occupe de la « loupe C+ ». Je disais la veille du match que l’OL n’avait jusque-là battu (presque) personne et que sans référence c’était dur de les envisager brillants contre le Real. Mais j’avais ajouté aussi que le Real n’avait pas, non plus, été confronté à de grosses résistances depuis le début de la saison. A coup sûr la rage, la détermination des Lyonnais ont dues les surprendre. Le côté « Harlem Globe Trotter » du Real en Liga a des limites au niveau LDC.
Reste qu’après une première période totalement maîtrisée, mais sans but, on était bien obligé de se dire que le danger des « talents » madrilènes planait toujours au dessus de Gerland. L’histoire a cependant vite cessé d’être belle. D’abord parce que Lyon n’a pas su faire mal, n’a pas su faire douter le Real quand il a été bon, dominateur. Ensuite parce que l’OL a payé ses énormes efforts des 45 premières minutes. Le Real s’est vite senti bien plus léger, plus libre de ses mouvements. Il n’y a pas de grosse supériorité, mais juste la nette impression que l’OL est plus près d’encaisser un but que d’en marquer. C’est Benzema qui va faire mal à l’OL en marquant le but à l’extérieur qui vaut cher. Lyon ne parvient plus à serrer les lignes pour empêcher le Real de jouer. Le Real tient le ballon, se fait des passes, ce n’est pas brillantissime, mais ça semble suffire. Plutôt présent et habile en première période, Gourcuff n’est guère présent. Dans l’ensemble les joueurs offensifs de l’OL ont disparu. A 7 minutes de la fin, un ballon tombe sur Gomis. A 1/1, comment ne pas penser à la fin de match d’Arsenal contre le Barça ? Mais il n’y a pas le même talent à Lyon. Et quand il existe, il fatigue trop vite façon Delgado ou est absent tel Lisandro… Face aux grosses équipes d’Europe, l’OL ne perd pas souvent à Gerland en LDC, on se souvient de Manchester, du Barça, de Milan notamment. Ça n’avait pourtant jamais suffi à se qualifier. Et, sauf miracle, ça ne suffira pas non plus cette saison…
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